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Essai longue durée: 50’000km en Toyota Prius II

En lissant avec une approximation polynomiale (courbe traitillée), on perçoit une excursion saisonnière, avec des minimas estivaux et des maximas hivernaux. Deux hypothèses possibles : l’efficacité des batteries par températures froides et la monte pneumatique. Le fait que l’été 2012 a été parcouru avec les pneus d’hiver (des Michelin Pilot Alpin 195/55/16) en lieu et place des Good Year Integrity en 185/65/15) peut amener une différence notable. La largeur, la dureté de la gomme, la masse des jantes de 16 pouces et la pression de service plus élevée sur les roues d’été (3.0 bars à l’avant, 2.9 à l’arrière) ont tous une incidence sur la consommation.

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La consommation n’a jusqu’ici montré aucune tendance à l’augmentation, un indicateur d’une éventuelle perte graduelle de la capacité des batteries NiMH. Les ingénieurs de Toyota semblent avoir déployé un trésor de sophistication dans leur gestion, n’utilisant que la moitié de leur charge maximale théorique et procédant épisodiquement à un cycle de décharge complète, décelable si on observe l’affichage de flux d’énergie. Les bases de données en ligne de consommation montrent des résultats cohérents avec 47.5 mpg (4.95 L/100km) sur GreenHybrid  ou 5.2 L/100km sur Spritmonitor.

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Un des plus gros défauts de la Prius II est la position de conduite. Le siège conducteur n’étant pas réglable en hauteur, l’assise est conçue pour des personnes de petites tailles. Mes 182cm se retrouvent placés bien trop haut, et la plage de réglage du volant (en inclinaison uniquement) n’apporte pas de solution satisfaisante. La garde au toit reste généreusement suffisante, mais on doit se résoudre à conduire avec le volant sur les genoux. Ceci demeure un de mes plus grands griefs à l’égard de cette auto. Le manque de maintien latéral des sièges est également un défaut, mais il est moins flagrant dans la mesure où rien – ou si peu – dans cette voiture n’incite à une conduite saignante et des vitesses de passage en courbe élevées. Les passagers arrière sont remarquablement traités avec un espace aux jambes digne d’une limousine à empattement allongé.

L’ergonomie des commandes, elle, est agréable à l’usage sur la durée, il est possible de commander la plupart des fonctions essentielles depuis le volant multifonctions ou les commodos, et le reste est facilement accessible par l’écran tactile résistif. Nous n’utilisons pas la commande vocale, l’accès direct aux fonctions voulues est plus rapide et, somme toute, moins distrayant. L’instrumentation est simple mais efficace, mon grief principal demeurant l’absence d’un réel ordinateur de voyage indiquant la vitesse moyenne et offrant deux bases de calcul de consommation. Les histogrammes de consommation et régénération d’énergie sont un gadget inutile, la possibilité établir une corrélation entre vitesse moyenne et consommation serait bien plus pertinente pour une auto dont la consommation est un argument principal. Une indication du régime moteur aurait également un intérêt anecdotique, même si on n’a aucun moyen autre que la pédale droite pour l’influencer.

Toyota Prius mkII - Sissi - Gothard Basis Tunnel

L’intérieur de la Prius II est fini avec des matériaux de qualité moyenne, un mélange de surfaces structurées, souples mais assez difficiles à nettoyer, et de plages texturées qui se raient un peu plus facilement. Les ajustements sont acceptables pour la catégorie, mais il est plaisant de constater que notre Prius n’a pas développé de grincements ou rossignols agaçants, même sur revêtement dégradés. L’intégrité de l’assemblage est donc bonne et bien conçue. La sellerie (sans nul doute du faux cuir) est devenue plus polie et brillante sur les surfaces soumises à de fréquentes frictions, mais il n’y a pas d’indices précurseurs de craquements ou déchirements.

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