Essai longue durée: Opel Insignia OPC Sports Tourer
L’Opel Insignia OPC sur la durée.
Nous avions essayé l’Opel Insignia OPC peu après sa sortie il y a 3 ans. Elle avait fait preuve de qualités qui, au regard de son prix contenu face à la concurrence, en faisaient un bon rapport prix/prestations. Un point de situation sur un exemplaire après un an et 13’000 km d’utilisation.
Il s’agit ici d’une version break dite Sports Tourer, alors que le premier essai concernait une limousine à hayon, plus légère de 143 kg (carrosserie et boîte manuelle). La différence est perceptible sur la route, mais les qualités restent les mêmes. Le véhicule essayé est équipé d’une boîte automatique à verrouillage du convertisseur, commandée par palettes au volant.
Le volume intérieur est très spacieux sur le break, la sensation d’espace étant accrue sur cet exemplaire disposant du toit panoramique. Il faut dire que les dimensions de l’Insignia sont pratiquement celles d’une Audi A6. La qualité perçue est remarquable, aucun bruit ni aucune marque d’usure ne sont apparus depuis un an. Les indications de l’ordinateur de bord s’avèrent utiles au quotidien, citons les principales comme la température et la pression d’huile, le voltmètre, la pression des pneus (option) et la pression du turbo (en %, 100% = 0.9 bar). Les sièges avant sports en cuir très ergonomiques font honneur à leur prix reçu en Allemagne, ils se montrent très reposants sur les longs parcours et permettent une position de conduite très précise pour tous les gabarits. Mention excellente pour la climatisation automatique qui se fait totalement oublier quelle que soit la température extérieure. Sur de longs trajets estivaux, aucun souffle excessif ni de point froid ne viennent perturber la quiétude dans l’habitacle, assurément un élément clé du confort intérieur en été.
Au chapitre des divers participants à l’agrément de conduite de nuit, les phares directionnels adaptatifs AFL exceptionnels, dont le faisceau s’adapte à la vitesse en s’élargissant à basse vitesse et s’allongeant à haute vitesse, avec pivotement latéral du faisceau des feux en virage. L’assistant feux de route fonctionne très bien, mais on appréciera ou pas le fait de ne pas commander soi-même l’éclairage. Autre divers relevant plus du gadget, le dégivrage arrière qui s’enclenche automatiquement si de la buée est détectée.
L’ensemble boîte/moteur est agréable au quotidien, mais manque un peu de sportivité en comparaison d’une Audi S4 3.0 TFSI. La boite auto à 6 rapports est douce, mais n’est pas du tout comparable à une double embrayage. Plutôt rapide en montée des rapports, lente en les descendant, c’est suffisant pour la route mais sa gestion est perfectible. La sonorité du moteur est étonnante, pot Remus d’origine, elle peut cependant se montrer trop présente entre 2’000 et 2’500 t/min en vitesse stabilisée. Or c’est précisément à 2’500 t/min que l’on roule aux limitations sur autoroutes suisses. Opel revendique 325 ch à 5’250 t/min et 435 Nm … à 5’250 t/min également, ce qui est singulier pour un turbo. Il apparaît que le moteur est totalement bridé d’origine, pour une raison inconnue. Passée au banc, la courbe présente une puissance maxi à 5’700 t/min et un couple parfaitement constant de 2’900 à 5’700 t/min. Les valeurs absolues annoncées par l’usine sont atteintes. Le caractère moteur est ainsi très linéaire et manque de tonus, d’autant plus sur le break lourd. Notre exemplaire dispose d’une reprogrammation homologuée de Delta Motor, spécialiste et partenaire d’Opel en Suisse. La puissance ne monte que de 25 ch, mais le couple gagne plus de 100 Nm sur toute la courbe. Ainsi revigorée, l’Insignia possède une plage d’utilisation de 3’000 à 6’000 t/min et présente moins de lag à la reprise.