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Essai Volvo S80 D5

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Nonobstant, mon iPhone est rapidement configuré pour les appels via le Bluetooth et les titres audio sont disponibles via un câble USB qui se branche sous l’accoudoir central. Lors des appels via le kit main libre, il est à noter que le système de téléphonie offre d’un point de vue audio un excellent résultat. Toutefois, lors de l’écoute d’un CD ou d’une station radio, l’onéreux (CHF 2’500.-) système Dynaudio avec ses 12 haut-parleurs ne m’a pas convaincu et ce malgré les différents réglages effectués. Pour les tests d’écoute et de calibration des fréquences, les ingénieurs devraient opter pour autre chose que le groupe national Abba.

D’une manière générale, l’agencement intérieur est aussi très bon. L’instrumentation est claire, fonctionnelle et bien située si on omet de signaler la disparition de l’aiguille de température. Globalement, on reconnaît le style Volvo et les aficionados du design suédois ne seront pas déroutés. Alors que les intérieurs ont toujours été un peu austères à mon goût, celui-ci est plus chaleureux et invite au voyage. Un bémol néanmoins : la planche de bord est affublée d’une petite horloge à aiguilles. A l’heure du numérique et de la digitalisation à l’extrême de tout ce qui nous entoure, l’attention était louable mais malheureusement, la qualité d’exécution et le dessin de cette pendule ne sont qu’une verrue au milieu du visage de Victoria Bernadotte.

A l’arrière, même constat : confort, espace et gadgets en tout genre peuvent trouver place dans les sièges, la console centrale et dans les sièges avants. Si d’aventure les quatre ou cinq places venaient à être occupées, pas de problème, le coffre embarquera sans broncher les plus grandes malles grâce à ses 480 litres faciles d’accès.

Bref, après avoir inséré la clé électronique et appuyé sur le bouton “start/stop engine”, le tout nouveau moteur D5 diesel de 2.4 litres s’ébroue. Il aurait été un peu plus adroit de renommer ce nouveau moteur car il a été passablement revu. Avec 205CV et 420Nm, ce propulseur se voit doté de deux turbocompresseurs qui ont chacun un rôle bien précis: le premier est actionné dès les premiers t/min alors que le second, plus gros, s’active dès que le conducteur sollicite l’engin jusqu’à 5’000 t/min. A l’arrêt et alors qu’il tourne au ralenti, ce 5 cylindres se révèle un peu bruyant pour une berline de ce type.

Essai Volvo S80 intérieur

Au-delà du confort de l’habitacle, le premier élément de conduite que l’on remarque immédiatement après quelques kilomètres, sont les suspensions excessivement souples. Toutes les déformations de la route sont filtrées à l’excès et les ralentisseurs de trafic du type “gendarme couché” sont avalés sans même ralentir la vitesse du véhicule. Ce réglage par défaut ne permet pas de se rendre réellement compte des qualités dynamiques de la voiture ; et pour cause, dès l’entame d’un virage, la voiture s’affaisse sur un côté entraînant un important roulis. Mais rassurez-vous, Volvo offre en option (CHF 2’200.-) des suspensions à réglage électronique appelées Four-C qui offrent trois modes de conduite: Comfort, Sport et Advanced. Outre les suspensions, le système influence également le correcteur électronique de trajectoire, la cartographie moteur, les freins et la direction.

Essai Volvo S80 D5 sièges arrière Essai Volvo S80 D5 console centrale

Une autre option un peu moins onéreuse (CHF 1’500.-) est également disponible au travers de suspensions sport abaissées. L’une ou l’autre sont sérieusement à considérer si vous êtes à la recherche d’une voiture plus communicative entre la route et vous.

Essai Volvo S80 D5 moteur

Avec ses 420Nm dès 1’750t/min, le moteur se montre très disponible sur n’importe quel type de tronçon routier. Réactive mais aussi souple, la mécanique répond présente dès qu’on effleure la pédale d’accélérateur. Par contre, la boîte automatique Geartronic à 6 rapports (CHF 3’400.-) s’est révélée un peu lente dans le passage des vitesses. Rien de réellement négatif pour une berline de ce type mais comparée à la concurrence, elle n’est pas aussi réactive. Pour preuve, alors que la concurrence affiche à peu de chose près les mêmes temps pour une accélération de 0 à 100km/h avec une boîte manuelle ou automatique, la S80 affiche un temps de 8.5 secondes pour cet exercice. C’est 0.5 seconde de plus comparé à la boîte mécanique. De plus, sans les options précitées, la boîte n’offre pas de mode « sport » ou autre réglage.

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