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Essai Volvo S80 D5

Ceci dit, l’ensemble châssis, transmission et motorisation est néanmoins parfaitement cohérent. Ce vaisseau viking aseptisé à l’extrême vous emmènera sur toutes les routes de nos contrées y compris, grâce à la version AWD, en montagne et sur des routes fortement enneigées. En effet, grâce à une traction intégrale permanente, un châssis rehaussé de quelques centimètres et à son système Instant Traction, c’est la roue qui bénéficie du plus d’adhérence qui reçoit le plus de couple. Le système est terriblement efficace sur route enneigée et ce, même avec un dénivelé prononcé ou en dévers.

Essai Volvo S80 D5

Au fur et à mesure de l’essai, le sentiment de conduire une voiture très confortable et qui offre un maximum de sécurité domine Sur le plan de la sécurité passive, la réputation de Volvo n’est plus à faire et les limites semblent plus ou moins atteintes avec des airbags prêts à se déployer dans tous les sens. Par contre, pour la sécurité active ou préventive, tous les constructeurs ou presque se battent pour proposer le nec plus ultra en terme d’assistance à la conduite. Ce salon suédois ne déroge pas à cette règle et le constructeur n’a pas lésiné sur les systèmes embarqués : BLIS, CWAB, DAC, DSTC, BLIS, HBA, RAB, etc. ne sont que quelques acronymes pour parler de toutes les aides qui secondent le conducteur.

Essai Volvo S80 D5 Essai Volvo S80 D5

Cette débauche d’options est louable dans un but d’assister au mieux le conducteur lors de ses déplacements. Néanmoins, il y a deux systèmes en particulier qui méritent des explications et des mises au point : BLIS et CWAB. Le premier, le Blind Spot Information System, n’est pas franchement nouveau et il est proposé pour CHF 800.- avec la version Executive. En résumé, au travers d’un détecteur d’obstacle situé sous le rétroviseur gauche et droit, le système informe le conducteur si un « objet » se trouve dans l’angle mort via une lumière à l’intérieur de l’habitacle.

Essai Volvo S80 intérieur horloge Essai Volvo S80

En second, le Collision Warming with Auto Break (CHF 2’750.-), permet via une caméra numérique placée dans la calandre avant et un capteur situé sur le rétroviseur de calculer en permanence la distance qui vous sépare du véhicule qui vous précède (jusqu’à 150 mètres). Si la distance qui vous sépare devient dangereuse (paramétrable), quelques diodes rouges vous le signalent sur le pare-brise via un affichage du type tête haute (niveau 1). Pour ne pas être déconcentré, ce système demande une certaine habitude. Toutefois, si l’ordinateur décèle une décélération anormale entre vous et le véhicule qui vous précède, il procédera à une pré-activation du système de freinage d’urgence dans le but de gagner du temps. De plus, il procédera également à la diffusion d’un signal sonore et affichera toutes les diodes rouges sur le pare-brise (niveau 2). Enfin, dans les cas extrêmes, le système peut actionner les freins par lui-même (niveau 3) dans le but d’éviter ou réduire le plus possible l’éventuel impact.

Si ces deux systèmes ont particulièrement attiré mon attention, c’est parce qu’en théorie, ils apportent un plus indéniable à la sécurité.

A l’usage, mon expérience avec ces systèmes est un peu plus nuancée. Pour commencer, le BLIS est une sérieuse aide mais il peut à l’occasion se déclencher pour rien en fonction du changement de profil des côtés de la route. Plus ennuyeux, dans certaines circonstances, il ne prévient pas toujours quand un deux roues se trouve dans l’angle mort. Même chose pour le CWAB puisque pendant l’essai, il s’est déclenché à trois reprises jusqu’au niveau 2. Le véhicule n’a jamais freiné par lui-même mais tout de même, alors que je conduisais normalement, c’est assez surprenant d’entendre cette alarme en concert avec ce flash rouge sur le pare-brise. Le système a visiblement été « perturbé » par le trafic dense et d’autres circonstances habituelles de conduite. En résumé, ces aides à la conduite annoncent les prochains standards en termes de sécurité active. Toutefois, ils ne sont pas infaillibles et un conducteur pourrait se retrouver dans une situation fâcheuse s’il vouait une confiance aveugle dans ces systèmes.

Essai Volvo S80 D5 BLIS Essai Volvo S80 D5 rouges

Il faut probablement comparer ces systèmes à l’ABS et à ses balbutiements. Après dix générations et 30 ans d’évolution, ce système est incontournable pour les voitures d’aujourd’hui. Gageons qu’avec le temps et les progrès réalisés dans ce domaine, les voitures seront toujours plus sûres d’un point de vue passif mais aussi actif. Comme le dit Volvo, la sécurité est dans leurs gênes et sans aucun doute, c’est la marque qui offre et proposera le plus d’innovations dans ce domaine. Pour clore ce chapitre, la responsabilité est toujours du côté du conducteur et aucune assistance ne peut se substituer à l’automobiliste.

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