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Essai longue durée: Audi S4 V8

Lors d’une journée de cours de conduite sur neige j’ai pu constater l’utilité des systèmes de gestion de comportement, ainsi que l’incontestable supériorité de la traction 4 roues dans ces conditions. Avec ESP enclenché, la voiture accélère bien, et permet de garder les trajectoires sans devoir se battre à son volant. Au freinage le poids induit une inertie conséquente que l’ABS peine à combattre. Sans ESP, la différence est énorme, la gestion du couple à l’accélérateur uniquement s’avère bien plus difficile avec comme conséquence de grandes corrections au volant. L’exercice du drift est encore plus compliqué. Pour faire décrocher l’arrière, il faut un transfert de masse vers l’avant en freinant abondamment, immédiatement suivi d’un gros coup de gaz. Ensuite, pour tenter de maintenir l’angle, il faut jouer de l’accélérateur et du volant, une synchronisation qui demande beaucoup de pratique.

  

Les commandes douces, typiques de la marque, ne présentent pas de critique. Le toucher du cuir du volant, la qualité des matériaux et d’assemblage restent de tout premier ordre, rendant difficile un passage à la concurrence ! La boite à vitesse est nouvelle et montre d’importants progrès par rapport à son prédécesseur sur la S4 biturbo, frustrant de lenteur. Avec une commande rapide et douce, je suis comblé par la nouvelle mouture. Malgré tout, l’orientation globale de la voiture est clairement axée sur le confort plutôt que la sportivité. Le talon-pointe par exemple est difficile à pratiquer, la disposition des pédales ainsi qu’une pédale de frein trop molle rendent l’exercice un peu délicat.

 

Après quatre ans au volant de cette Audi, j’en suis toujours enchanté. J’apprécie ses qualités de confort tout en ayant des performances de premier plan pour un break pratique.  Lors de la sortie de la RS4 (B7), je me suis posé la question de l’upgrade. Une journée d’essai de cette dernière ne m’a pas convaincu de faire le pas. Dans les plus, je place les performances, le comportement largement meilleur, des sensations de voiture de sport avec son V8 à la zone rouge haut perchée. Par contre, j’y perdrais un peu de confort. Mais l’argument qui me fait renoncer concerne son  prix, un upgrade à ce moment là m’aurait  coûté plus de Fr 60’000.- pour passer d’une voiture qui a environ 30’000 km et remplit parfaitement son rôle. Ce qui m’avait frappé c’est qu’en utilisation normale, pour les trajets quotidiens, ces deux modèles sont très proches. Si je n’avais eu qu’une seule voiture à ce moment là, j’aurais néanmoins probablement fait le pas.

J’ai pu le constater, Audi n’a pas « fait une BMW » avec cette S4, en tout cas pas une sportive aussi aboutie que la M3 E46 à laquelle elle fut parfois comparée, mais elle en a fait une voiture plus polyvalente et confortable. Le soin des détails de l’intérieur, la qualité des matériaux et de la fabrication sont nettement supérieurs à une BMW. Il y a quatre ans j’ai eu la chance de rouler avec les deux voitures, aujourd’hui, j’attends de BMW de notables améliorations pour que je considère un retour à cette marque. C’est un bon compliment sur le niveau atteint par Audi et explique aussi son succès commercial.

 

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