Essai BMW 135i: La turbulente compacte bavaroise
L’accès aux places arrières se dégage en rabattant les sièges avant, demandant à vos passagers une petite gymnastique inhérente aux coupés. Vos invités seront par contre très bien calés car la banquette arrière se compose de 2 sièges bien distincts et profonds qui en font une stricte 4 places, mais avec de l’espace en suffisance pour y loger des adultes. Le volume du coffre est tout à fait acceptable pour une voiture de ce genre et nous n’aurez aucun problème à emmener les bagages des quatre occupants. Revenons au poste de pilotage et attardons nous un petit instant sur l’écran rétractable situé sur le haut de la console centrale. Il se manie avec le fameux contrôleur “iDrive” logé derrière le levier de vitesses, bien connu des conducteurs de “béhèmes” modernes. Grâce à cette commande, vous pilotez votre téléphone, le GPS, la musique, la climatisation, etc… il faudra bientôt un diplôme de polytechnique pour comprendre toutes les fonctions d’un tel équipement, bien qu’il ait déjà été simplifié par rapport à sa première version sur les Série 7 E65 en 2001.
Le moteur qui équipe notre petite BMW est déjà bien connu puisqu’il équipe différents modèles de la marque allemande. Il s’agit du 6 cylindres bi-turbo développant 306 cv à 5’800 t/min pour un couple maximum de 400 Nm disponible de 1’300 à 5’000 t/min. Déjà récompensé deux fois par le titre de “Engine of the year”, ce moteur n’a plus à faire ses preuves. S’il est déjà très performant dans un série 3, il est prometteur de le retrouver dans ce petit gabarit, au détail près que la 135i cache sous sa robe un embonpoint conséquent: 1560 kg annoncés (1530 kg mesurés), soit à peine 40kg de moins qu’une 335i, pourtant plus longue de 22cm ! Malgré cette faible différence de poids, le châssis de la 135i est plus agile et les sensations qu’elle nous procure lui donnent un esprit nettement plus sportif que sa grande soeur.
La clé installée dans son logement, on appuie sur le bouton starter. Le bruit typique des 6 cylindres BMW envahit doucement l’habitacle. Ca ronronne bien et, alors que nous prenons le temps de monter en température les différents éléments – pilote y compris – on se rend compte dès les premiers kilomètres de balade que le plaisir sera de la partie. J’augmente progressivement le rythme, les poussées sont très linéaires et le moteur répond parfaitement aux sollicitations de la pédale d’accélérateur. La mise en charge des turbos est très discrète et je n’ai pas eu la sensation de “trou” à l’accélération qui peut se ressentir généralement sur les voitures turbocompressées. En fait le plus impressionnant n’est pas la puissance pure, mais bel et bien le couple qui rend la voiture très agréable à rouler et qui réagit parfaitement à toute demande. Sans s’en rendre vraiment compte, on est en train de cruiser à un rythme très élevé et il faudra régulièrement observer le compteur de vitesse pour calmer certaines ardeurs qui nous feraient perdre notre cher et tendre permis de conduire. Comme bon nombre de voitures actuelles, il faut rouler vite – voire très vite – pour éprouver des sensations dignes de la motorisation qui les équipe.
En comparaison avec la plus grande partie de la production automobile, cette nouvelle 135i procure de sacrées sensations tout en offrant la possibilité de rouler confortablement. Il se peut même qu’elle vous donne l’envie d’aller lui dégourdir les roues sur un circuit sans qu’il soit nécessaire de lui apporter de lourdes et coûteuses modifications.