Essai Citroën C5 2.7 HDI Exclusive: renouveau français ou méthode Coué ?
Arrivé à destination, la direction, assistée ce qu’il faut en manoeuvre, m’apparaît un peu trop légère à moyenne vitesse alors qu’elle présentait une excellente consistance lorsque le rythme était plus soutenu. Et surtout une chose m’impressionne, je ne ressens aucune fatigue. Je suis pourtant d’un naturel sensible et les longs trajets ont tendance à m’épuiser. Il n’en est rien ici. Aucune fatigue, ni musculaire, ni nerveuse. Je repartirais presque dans l’autre sens. A bien y réfléchir, Citroën a réussi un joli tour de force : proposer une voiture d’un confort rare, tout en distillant un dynamisme discret et de bon aloi.
Non vraiment, quel dommage que les marques françaises ne proposent pas de moteurs plus glorieux. Nous disposons pourtant pour notre essai du haut de gamme de Citroën, à savoir le V6 2.7 HDI. N’allez pas croire que c’est un mauvais moteur, vous seriez loin du compte. On le retrouve d’ailleurs plus ou moins chez d’illustres concurrentes, comme la Jaguar XF ou le Range Rover Sport, excusez du peu. Commençons par les performances. Si les reprises sont plus que correctes, l’accélération reste malgré tout un poil en dessous de ce qu’on pourrait attendre et de ce qu’on peut trouver chez la concurrence, la faute à un poids plutôt élevé. On n’achète pas ce genre de voiture pour ses performances sportives, c’est un fait, mais le prestige en prend un coup tout de même.
Le gros problème de cette C5 est finalement qu’elle est tellement réussie sur tout les autres plans qu’on en aimerait plus. Soit plus de performance, soit plus de frugalité, soit les deux, tiens, pourquoi pas. S’il est manifestement utopiste de demander un V8 essence sur une voiture française, on peut tout de même rêver d’une cylindrée plus imposante, qui permettrait à la C5 d’accéder à un niveau de performance comparable aux ténors de la catégorie. BMW avec sa 335d et son 3.0 bi-turbo reste simplement un cran au-dessus en terme de prestations, l’Audi A4 et son 3.0 TDI se situant entre les deux. Et je ne parle pas des moteurs à essence. Si Citroën disposait comme Renault/Nissan d’un V6 essence 3.5L de 300 chevaux, on aurait là une sacrée voiture.