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Essai Citroën C5 2.7 HDI Exclusive: renouveau français ou méthode Coué ?

Prenons le cas du volant fixe: si le déploiement de l’airbag en est sûrement amélioré, augmentant par là la sécurité de la voiture, on ne peut malheureusement pas en dire autant de l’ergonomie. Les commandes de climatisation et de radio sont deux boutons mollettes situés suffisamment près l’un de l’autre pour qu’on puisse se tromper si on ne détourne pas son regard de la route. De même la mémorisation de la position des 18 boutons demandera un effort certain, à se demander si l’inévitable série spéciale de fin de carrière ne s’appellera pas Kawashima, en pack avec une DS et le programme d’entraînement cérébral du docteur éponyme. Encore un exemple? Lorsque vous copiez un CD sur le disque dur embarqué, impossible d’écouter le CD en question en même temps, vous êtes obligés d’écouter la radio. Si tout cela part d’une (très) bonne intention, par pitié, simplifiez.

Quoiqu’il en soit, force est tout de même de reconnaître que Citroën a mis les petits plats dans les grands sur ce nouveau modèle. Sur l’exemplaire qui nous a été confié (et moyennant parfois finance quand vous l’achèterez, que voulez-vous, on n’a rien sans rien), les sièges sont en cuir, chauffants, électriques, rien de plus classique me direz-vous, mais ils sont aussi massants, une première dans ce segment, et la partie supérieure des sièges avants réglable en inclinaison, permettant à quasiment tous les gabarits de se concocter une position de conduite qui soutient parfaitement le corps et permet de voyager dans un confort véritablement royal. Cette impression de classe que ne connaissent pas la plupart de ses rivales historiques (je pense aux Ford Mondeo et autres Renault  Laguna…) se poursuit dans les petits détails,  avec, entre autres, un éclairage discret des tapis de sol du plus bel effet, un éclairage automatique des bacs de portes, et même l’option cuir intégral (en cuir nappa, qui recouvre aussi totalement le tableau de bord) visible sur un des exemplaires du salon de Genève. L’option n’est pas donnée (CHF 6900 en pack). Mis à part quelques points d’équipement bizarres comme l’incompatibilité du GPS et du bluetooth, il n’y a pas grand chose à redire, c’est du très bon.

Le département marketing ne manque pas une occasion de placer qu’une attention toute particulière a été apportée à la qualité de finition. On en finirait presque par trouver cela louche, une telle insistance. Alors méthode Coué ou réelle fierté du résultat obtenu? A première vue, il faut bien reconnaître que la marque aux chevrons a fait un sacré boulot. La encore, les anciennes générations sont à oublier vite fait. Les plastiques de la planche de bord sont de très bonne qualité, remarquablement bien agencé, les commandes de lèves vitres offrent un toucher soyeux, bref, du très bon. Etonnant je dois dire. Un examen plus attentif nous apprendra que c’est surtout la notion de qualité perçue qui a été privilégiée, et certains détails de finition laissent encore à désirer. Les plastiques des vide-poches des portières par exemple, ou d’autres pièces qui ne tombent pas tout de suite sous la main n’ont pas bénéficié du même souci de qualité, ou simplement, le budget était épuisé. Un peu dommage, mais l’impression générale demeure très bonne et la C5 n’a pas à rougir devant la plupart de ses concurrentes, bien au contraire.

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