Essai Jaguar XKR
Dans une anglaise, les aspects rétro ne sont jamais bien loin, pour preuve l’antenne radio électrique sur l’aile arrière, non seulement totalement dépassée mais également à la peine pour assurer une réception correcte dès le moindre obstacle. Le tableau de bord est dominé par un écran LCD tactile d’utilisation facile, il donne accès aux différentes fonctions annexes, telles que le système de navigation, le téléphone ou le système audio. Par contre les indications vitales sur le fonctionnement du moteur sont aux abonnés absents, pas de thermomètre d’eau, d’huile, pas de manomètre de pression d’huile. Ce grand coupé n’offre pas vraiment de place à l’arrière pour autre chose que votre veste, leur accès est d’ailleurs encombré par la ceinture de sécurité qui passe par une boucle au sommet du siège avant. Le coffre arrière offre tout de même une bonne capacité de chargement.
De dimensions généreuses, avec 4.8m de long et 1.9m de large, ce coupé à carrosserie tout aluminium pèse 1665 kg à vide, ce qui peut être qualifié de raisonnable, ses concurrentes germaniques affichant environ 100 kg de plus. Le moteur V8 de 4.2L est suralimenté par un compresseur. Il affiche 420 ch à 6250 t/min et un couple important de 560 Nm à 4000 t/min. Tout ceci devrait nous valoir de belles performances, c’est ce que nous allons découvrir avec cette belle XKR bleu nuit.
Notre parcours d’essai commence par de l’autoroute. C’est l’occasion de tester l’efficacité du régulateur de vitesse assisté par radar. Le système fonctionne parfaitement, il maintient en toutes circonstances un écart d’ailleurs paramétrable avec le véhicule qui précède, au prix parfois de freinages bien appuyés. Par contre, cette distance de sécurité est telle qu’elle s’en trouve peu adaptée aux habitudes des usagers des autoroutes helvétiques : dans une forte circulation où ce système pourrait être particulièrement utile, il est plutôt frustrant car il incite les automobilistes a remplir cet espace, ce qui provoque un nouveau ralentissement. Le confort de roulage est bien présent, les bruits aérodynamiques pratiquement inexistants. Les relances sont très énergiques, ce compresseur présente l’avantage sur un turbo de n’avoir aucun délai à la remise des gaz. Dans ces circonstances la boite automatique fait merveille, elle agit avec douceur et rapidité pour procurer des accélérations fulgurantes. Cette Jaguar a indéniablement de quoi « causer » à bien des sportives.