Essai comparatif BMW X5 4.8i – Porsche Cayenne S
En conclusion, deux voitures assez proches, avec des caractéristiques toutefois bien typées. La BMW avec son meilleur comportement routier sera le choix des amateurs de conduite dynamique. Pour la Cayenne, le passage par la case option est nécessaire pour obtenir un comportement à la hauteur. Nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de conduire un modèle équipé du PDCC (Porsche Dynamic Chassis Control, option à 5120 CHF tout de même !), sensé améliorer notablement le contrôle des mouvements de carrosserie, et qui devrait ainsi amener son comportement au niveau de la BMW, mais au prix fort. Un prix fort également requis pour amener l’intérieur de la BMW X5 au niveau de la Porsche avec un passage par le programme « Individual ».
SUV ou berline ? Chez BMW le choix s’avère plus facile, les breaks haut de gamme ne sont pas disponible en traction quatre roues. Le type d’utilisation devrait dicter le choix, un SUV pèse au minimum 10% de plus qu’une berline, 20% si celle-ci n’est pas « quattro », cela influe nécessairement le comportement dynamique du véhicule. Un SUV devrait rester dans son domaine, les chemins, c’est là que les qualités de confort et la garde au sol s’avèrent déterminants. En dehors de ces conditions particulières, une berline gargera l’avantage, même si les constructeurs ont réussi à conférer à ces SUV dernière génération un comportement remarquable sur belle route, atténuant ainsi l’écart entre les deux catégories. Les acheteurs des SUV, sont, certes pour la grande majorité, des « fashion victims », mais avec des excuses conséquentes à faire valoir.
Commentaire: SUVs, la controverse
Décembre 2006, les jeunes verts suisses lance une initiative populaire « pour une mobilité humaine et durable » visant à interdire les véhicules rejettant plus de 250g de CO2 au km, avec les 4×4 en ligne de mire. Le parti écologiste Suisse leur apporte son soutien un mois plus tard. Au mois de Mai, les Verts jettent l’éponge, avec seulement 18’000 des 100’000 signatures nécessaires au passage de l’objet devant le souverain.
Aux Etats-Unis, où malgré une disgrâce – passagère, liée à la flambée du prix du baryl de pétrole, les pick-ups restent malgré tout en tête des ventes, alors que des voix encore isolées décrient une utilisation des ressources énergétiques jugée aberrante.
Le maire de Londres, Ken Livingstone, de concert avec l’Alliance contre les SUVs urbains, planche depuis le mois d’Août 2007 sur une augmentation du payage urbain à 65 CHF journaliers pour décourager leur usage au centre de Londres.
Greenpeace n’a pas manqué de traîter le sujet, choisissant de toucher à l’image:
Les exemples ne manquent pas, les 4×4 crystallisent des prises de positions qu’on peut juger extrêmes. Qui sème le vent récolte la tempête, dit le proverbe. Les bases de la société libérale permettent à chacun de revendiquer le droit d’acheter et conduire ce qu’il (ou elle) désire, où il le désire. Le bon sens permet à l’individu d’adapter le moyen à l’application et l’outil à l’ouvrage. A ceux qui revendiquent le droit de gravir le Mont Blanc en sandales ou d’aller à la plage en chaussures à crampons comme étendard de leur liberté individuelle, je rétorque que leur incurie affaiblit inéluctablement les principes qui les guident. Les SUVs ont toute leur place dans certaines conditions particulières, mais rien à faire dans nos villes exigües. Le législateur finira par s’en soucier si le citoyen ne le fait avant lui.