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Essai longue durée: BMW 540i Touring

Essai longue durée: BMW 540i Touring

Pointant officiellement à 1840 kg (115kg de plus que la berline), la 540i tient plus d’une solide Gertrud de Biergarten que d’un top model brésilien anorexique. Les rétros à eux seuls valent le détour, avec leur aérodynamique de locomotive Rail 2000. Robustesse qui n’empêche pas certains bruits parasites sur les revêtements défoncés de Californie. Notre 540i souffre par ailleurs d’un bruit irritant provenant du montant central de l’habitacle. Boîte de Wurst-Kartoffeln oubliée au montage à l’usine ? D’autres propriétaires de 540i E39 reportent un bruit similaire. La prochaine visite en concession permettra peut-être d’en déceler l’origine.

Essai longue durée: BMW 540i Touring Essai longue durée: BMW 540i Touring

La capacité de chargement est impressionnante : une table de jardin de 112cm de diamètre ? Une rigolade. Un plateau de bureau ou un sofa Ikea ? Idem. Il suffit de se démonter le dos pour retirer le lourd rouleau de couverture de la malle arrière, rabattre les dossiers 1/3 2/3 de la banquette arrière et un espace de chargement rigoureusement plat vous tend les bras, de quoi rendre fébrile votre Mastercard. La capacité de chargement est annoncée à 1525 litres, invérifiable mais conséquent. Le break 540i est équipé d’origine avec une suspension arrière pneumatique et d’un correcteur d’assiette automatique.

Essai longue durée: BMW 540i Touring

La boîte de vitesse automatique ZF à 5 rapports a deux générations de retard sur les dernières merveilles à 7 voire 8 vitesses de Mercedes et Lexus. Elle couple cependant la gestion de la boîte à la gestion du moteur, permettant des changements de rapports décisifs. On entend le V8 interrompre brièvement son murmure, alors que l’aiguille du compte-tours tombe rapidement vers son régime de destination. En mode normal, le kickdown à la gâchette plus facile que l’Inspecteur Harry dans ses moments de gloire, permettant de bonnes reprises dans le trafic mais utilisant peu les réserves de couples du gros V8. Efficace mais frustrant car on aimerait parfois sentir le V8 tracter dès les plus bas régimes et déployer ses 440 Nm de couple. Ce côté très proactif assimilé, la boîte auto se tire pas mal de sa tache, sauf dans les relances en première au pas où il est difficile d’éviter un léger à-coup.

Essai longue durée: BMW 540i Touring

Une pichenette du levier sur la gauche permet de passer en mode Sport, changeant les lois de passage des rapports pour les passer à plus haut régime et ne pas (toujours) passer le rapport le plus élevé au lever de pied. Des impulsions vers l’avant ou l’arrière permettent de rétrograder ou monter les rapports sur demande. Faute d’un dispositif égalisant le régime moteur, les rétrogradages sont quasiment inutilisables en conduite sportive car trop brutaux. En 2002, BMW a inversé le sens de la commande Steptronic pour l’aligner sur la SMG2 de la M3 E46: le rétrogradage se fait en poussant le levier, la montée des rapports en le tirant, soit l’inverse d’une Smart City Coupé. Dans le mode Steptronic, la boîte autorise un démarrage en 3ème – elle ne rétrograde pas plus bas d’elle-même – l’optimum entre douceur et efficacité étant de sélectionner la deuxième.

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Cet ensemble moteur-boîte propulse la 540i à des allures comiques pour un break BCBG, tant en accélération qu’en reprises, le tout avec une facilité déconcertante. Une simple élongation de la cheville extrait l’auto du trafic, un élément de sécurité active appréciable dans des conditions de trafic parfois chaotiques. Une motorisation homogène en regard de la vocation de la voiture, dépassant largement tout besoin raisonnable en utilisation courante, pas sportive mais ludique, un peu à l’image d’une bourgeoise vaguement délurée, sans pour autant tomber dans le vulgaire. Bousculez un peu plus la dame et le charme retombe.

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