Nürburgring Nordschleife

Autour puis sur le Ring

Petit flashback: la veille, en arrivant de Spa, cet exemplaire de présérie de l’Audi Q7 s’offrait aux regards et objectifs de tous dans le parking. Encore bardé de capteurs et d’équipement d’acquisition de données, il s’apprêtait à faire un tour précédé par une BMW série 7 transformée en plateforme de tournage.

Nürburgring Audi Q7 mk1 mule prototype Nürburgring Audi Q7 mk1 mule prototype intérieur

Brave caméramans, prêts à faire un tour complet du Ring en regardant à reculons dans l’objectif d’une caméra. Le but de l’opération reste incertain, le Q7 étant encore légèrement camouflé (calandre & optiques de phare). A l’intérieur, ça rigole pas: ordinateur portable fixé sur une platine ad hoc.

Nürburgring Nordschleife BMW Pick-Up Film Crew

Revenons à notre Vendredi. Midi approche, la piste ouvre à 14h15, il est temps d’aller se remplir l’estomac pour l’après-midi. Le restaurant « Die Grüne Hölle » est peut-être la porte de l’enfer culinaire, vraiment pas la meilleure adresse pour avaler un plat de rigattonis. Le parking est encore très clairsemé mais remplit petit à petit, mais certains se sont déjà installés pour l’après-midi.

Panorama Nürburgring Grüne Hölle

Quelques voitures et têtes vues la veille à Spa, des touristes de passage et des mordus. Les protos cessent de défiler (leur entrée/sortie se situe probablement sur l’ancien pitlane, dans le village de Nürburg. Un commissaire revient d’un tour de piste pour vérifier que tout baigne, les distributeurs crachent leurs tickets, les premières voitures et motos s’alignent derrière les barrières. Je laisse les pressés de tout poil partir puis vais avec un calme feint chercher mon premier ticket, mettre mon casque (optionnel) et monter dans l’auto.

Nürburgring Ferrari 365 GTB/4 Daytona Nürburgring Ferrari 246 Dino Jaune Yellow

Pendant le premier tour, je m’évertue à construire un parallèle mental avec les images de Gran Turismo 4, les virages sont bien là, mais c’est autrement plus intimidant. Malgré le côté rassurant de cette connaissance relative de la piste, tout semble beaucoup plus lent et plus … court. Entre ce qui se passe devant, dans et derrière la voiture, il y a nettement plus à faire que dans votre salon, agrippé à votre Volant à retour de force. Depuis le Karussel, brouillard (mental) complet, ma mémoire du tracé devient trop parcellaire, les dos d’âne et le toboggan de Bruennchen sont incroyablement techniques. J’émerge à Pflanzgarten, la fin du tour est à nouveau un peu plus familière.

Je tire quelques rapports sur le long rectiligne, une idiotie qui ne fera que chauffer un peu plus les freins. Retour obligatoire au parking, premier tour accompli, woaw ! Deuxième puis troisième tour avec des pauses copieuses à chaque fois, occuppées à déambuler dans le parking. La Carrera GT jaune vue la veille à Spa et là avec sa cour de GT3 RS.

Panorama Nürburgring Grüne Hölle

Le trafic est heureusement modéré selon les standards du Ring, mais aucun des tours ne sera exempt de voitures à doubler ou de motards déboulant dans mes rétros à des vitesses météoriques. J’ai tendance à trop et mal freiner dans la descente sur Breidscheid, mais le segment Bergwerk Karussel est fantastique, de longues enfilades en forte montée où le coffre du V12 s’exprime pleinement, seul endroit du circuit où le couple et la puissance parlent vraiment. Ailleurs, c’est plutôt d’un comportement sain et de freins très endurants sur lesquels il faut pouvoir compter. Je ne tenterai pas de prendre l’intérieur du Karussel, la garde au sol réduite de la Maranello ne m’inspirant guère confiance. Aucune frayeur, et l’équilibre de la voiture permet de ne pas trop redouter des réactions abruptes au lever de pied et sur les bosses. Une berlinette à moteur central serait probablement plus délicate à certains endroits.

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