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27’000 km en Ferrari F355 GTS F1: le prix du rêve

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Le comportement routier de la 355 reste un admirable compromis qui allie de manière déroutante un excellent filtrage et une absence de roulis et d’inertie malgré une certaine souplesse. Le mode sport est sensé y remédier en durcissant l’amortissement, mais altère également les changements de rapports de la boîte séquentielle: la brutalité résultante le rendent désagréable. Je ne l’ai quasiment jamais utilisé.

Agile mais sain, le comportement est typé berlinette : légèrement sous-vireur en entrée de virage, neutre sous accélération et à surveiller en lever de pied sous changement d’appui. Aucune réaction malsaine à craindre, les vitesses de passage en virage sont hilarantes – pour le conducteur en tous cas – les coups d’œil inquiets de certains passagers dans l’attente d’un freinage qui ne viendra jamais sont un rappel fréquent du grip exceptionnel de l’auto. Centre de gravité bas, moment d’inertie polaire réduit grâce au moteur central arrière, la voiture est diabolique, tant dans les enchaînements serrés que dans les grandes courbes.

A ce niveau de performances, la monte pneumatique et la pression de gonflage sont naturellement à surveiller de près, mais l’absence de toute aide à la conduite ne s’est jamais traduite en frayeur. La motricité est excellente, irréprochable sur le sec, bien aidée en cela par l’absence de couple moteur. Dommage que la direction soit un peu trop assistée et un peu trop démultipliée, affublée de plus d’un volant énorme (sur les versions à airbag), elle permet malgré de tout de bien sentir le train avant, mais n’est certainement pas un point fort de la voiture. Excès de zèle par rapport aux 348.

Les freins sont à la hauteur de leur tâche, sans plus: la puissance est là, mais au prix d’une pression assez franche sur la pédale. La résistance à l’échauffement est sans reproche sur autoroute ou sur parcours sinueux.

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Les sièges conjuguent confort et un précieux maintien, nécessaire à retenir quelques dizaines de kilos de viande soumis aux accélérations latérales dont la voiture est capable. A l’usage, la voiture reste un fantastique plaisir. Belle, rapide, homogène, raffinée, saine sans être fade, une vraie voiture plaisir pour la balade ou l’attaque, pour les voyages comme les cols, avec un registre sonore dont on ne se lasse pas. La 355 fut une référence incontestée pendant sa production et reste encore aujourd’hui une fabuleuse auto, pour certains la dernière jolie berlinette Ferrari, avant que la fonction ne prenne le dessus sur le style et l’élégance.

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Côté pratique, l’habitacle manque de rangements et offre peu de place pour des sacs ou bagages. Le coffre avant est plutôt spacieux en regard de la vocation de l’auto, largement suffisant pour partir en week-end prolongé à deux avec bagages, loin de la capacité ridicule d’une Gallardo par exemple. La voiture ne chauffe pas, démarre au quart de tour été comme hiver et se plie à toutes les vicissitudes d’une utilisation quotidienne sans problème. La largeur respectable et la longueur des portes peut poser des problèmes de parking, et la garde au sol du bouclier avant est à surveiller de près à l’approche de rampes ou au passage de gendarmes couchés.

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