Marchés auto européens: quelles crises ?
Des trajectoires contrastées
Quatre pays peuvent être qualifiés d’épargnés: Luxembourg, Belgique, Autriche et Suisse. Sur la période 2005-2017, leurs ventes ont baissé de moins de 20% et étaient proches de leur maximum en 2017. Si l’on utilise l’automobile comme indicateur macroéconomique, ces pays n’ont jamais été en crise pendant ces 13 années. Dans tous les cas, 100% représente le pic de ventes atteint pendant ces treize années
Quinze pays peuvent être catalogués comme résilients. Les ventes de véhicules ont été significativement impactées, chutant de plus de 20%, mais sont revenues dans leur fourchette d’avant “crise”. La palme revient à l’Islande, où les ventes de voitures neuves étaient 10x inférieures en 2009 qu’elles ne le furent en 2017. Le pays est pourtant sorti d’une crise d’ampleur historique et son marché automobile était à son plus haut (de la période considérée) en 2017.
Les neuf pays suivant restent significativement affectés. Leurs immatriculations à neuf ne sont jamais revenus à proximité de leur pic d’avant crise. On compte parmi eux des poids lourds comme l’Espagne et l’Italie, des pays de l’ouest européen comme les Pays-Bas et l’Irelande, et une grappe de pays baltes et de pays de l’ancien bloc de l’est européen. Les baisses sont considérables dans leur amplitude et leur durée
Enfin, deux pays peuvent être considérés comme sinistrés: la Grèce et la Roumanie.
Si l’on s’en tient aux volumes d’immatriculations à neuf d’automobiles, pour 19 des 30 pays de la zone UE+AELE, la “crise” fut soit insignifiante, ou ses effets ont été compensés par la reprise. Neuf autres n’ont que partiellement récupéré, et deux semblent durablement affectés.