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Essai Lamborghini Urus: corrida dans le Chianti

Lamborghini Huracan Evo Urus

Deuxième opinion: taureau perché

Après quelques centaines de kilomètres passés à essayer de semer la gueule béante de l’Urus, je me devais de m’installer à son volant. Et passer d’une berlinette à V10 atmo central à un SUV, aussi puissant qu’il fut, est un exercice vertigineux, déroutant, presque choquant.

La Huracan Evo rend presque 50 cm en hauteur à son encombrant cousin de gamme, mais derrière le volant, la sensation semble encore plus ample, surtout si l’on goûte peu aux SUVs en général et à cet attribut qui les caractérise en particulier.

Essai Lamborghini Urus

Tamburo en mode Strada, le châssis sophistiqué de l’Urus n’évite pas un pompage important sur certaines inégalités. L’hydraulique compense bien le roulis, mais les changements d’assiette, amplifiés par la hauteur de la caisse, ne conviendront pas forcément aux estomacs les plus délicats.

Le propos de ce galop est de voir ce dont cet auroch, espèce éteinte de taureaux sauvages, a dans le ventre, je passe le tamburo en mode Corsa et prend l’embranchement vers la SP27, une route sinueuse qui plonge dans une vallée verdoyante avant de remonter vers San Gimignano.

Essai Lamborghini Urus

Sur les rectilignes, la poussée est féroce, formidable. Un couple massif, une allonge sans merci, la poigne de ce nouveau V8 revu par Lamborghini est impressionnante, implacable. Au fil des épingles, le freinage m’apparaît par contre nettement moins convaincant du fait de son manque de mordant à l’attaque.

La réaction du châssis à la prise d’appui est nette, mais je me sens un peu à l’abandon dans un siège trop large, à essayer d’appliquer le plus de précision possible à mes impulsions. Je me sens éloigné du théâtre des opérations, déconnecté, presque spectateur.

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