Essai Ferrari Portofino: la débutante ?
Manettino en mode Sport, la montée de chaque rapport s’accompagne d’un claquement sec, démonstration sonore du choc ressenti, alors qu’au freinage, la descente de chaque rapport s’accompagne d’un jappement démonstratif. Le faible rapport de direction est exigeant en précision mais permet de réagir prestement aux mouvements d’un train arrière déjà assez mobile.
Ce terrain se prête assez bien à une exploration prudente du comportement en mode ESC off. Les 760 Nm à disposition ont facilement raison de la motricité des Pirelli PZero de 285/35 assez peu lestés (répartition 46.3% AV / 53.7% AR avec le toit ouvert), et permettent de déclencher des dérives assez naturelles.
Le comportement est plus pointu dans les courbes plus rapides. Le train avant est incisif et sûr, mais les réactions du train arrière aux variations de charge incitent à plus de circonspection. Les mouvements de caisse sont parfaitement maîtrisés par la suspension pilotée, généralement plutôt ferme sans être cassante pour autant. Je n’ai senti que peu de différence en sélectionnant le mode route bosselée par le bouton situé sur la gauche du volant multifonction.
L’immersion dans l’expérience Ferrari est complète. Des performances de premier niveau, un moteur plein et avide de hauts régimes, un châssis fin, une transmission démonstrative et presque brutale, le tout noyé dans une bande son tonitruante. Oubliez l’image de la gentille Portofino pour Ferraristes timorés, elle n’est pas faite pour eux. On est plus proche d’une 488 Spider à moteur avant, avec un timbre plus cuivré et une boîte qui gifle chaque rapport. Il n’y a par contre aucun effet sonore induit en retenue.