Ferrari SF90 Stradale

Ferrari introduit une hybride plugin au sommet de sa gamme.

La SF90 Stradale est le deuxième nouveau modèle Ferrari présenté cette année 2019 sur un contingent de cinq nouveautés annoncé aux investisseurs. Après la F8 Tributo au salon de Genève, place à celle qui a été surnommée “project F173” ou “Big Brother” sur internet. La SF90 Stradale ne remplace pas la F8 à peine dévoilée, mais vient se placer au-dessus de la 812 Superfast dans la gamme de Ferrari.

Les dimensions restent similaires aux F8 et 488, et l’empattement de 2650 mm inchangé:

SF90 Stradale F8 Tributo
Longueur 4710 4611
Largeur 1972 1979
Hauteur 1186 1206
Empattement 2650 2650

 

Cette nouvelle voiture présente de nombreuses premières pour une Ferrari de série, c’est la première PHEV, hybride avec batterie rechargeable. C’est aussi la première voiture de sport de la marque avec transmission aux quatre roues. Enfin, pour la première fois dans l’histoire, une voiture propulsée par un V8 coiffe la gamme, jusqu’à maintenant seuls des V12 ont occupé cette position.

Le moteur, ou plutôt les moteurs – il y en a quatre – se caractérisent comme suit. Tout d’abord, en position centrale arrière, on trouve un V8 à 90 degrés dérivé de celui équipant les 488 et F8 Tributo. Avec une cylindrée de 3990 cm3, en légère augmentation par ajustement de l’alésage à 88mm, il est flanqué de deux turbocompresseurs avec valve de décharge à contrôle électronique.

La puissance développée atteint 780 ch à 7500 t/min et un couple de 800 Nm à 6000 t/min. La puissance spécifique est de 195 ch/l et le limiteur est calé sur 8000 t/min. Pour abaisser le centre de gravité, les turbos ont été placés en bas du moteur et les échappements avec les deux sorties au-dessus du diffuseur. La boite à vitesse à double-embrayage comprend maintenant 8 rapports.

Le système hybride comprend trois moteurs électriques, deux d’entre eux sont disposés sur le train avant le troisième est installé entre le moteur et la boite à vitesse. Pour les alimenter une batterie au Li Ion est installée derrière les sièges. Elle dispose d’une capacité de 7.9 kWh ce qui est suffisant pour effectuer environ 25 km en mode tout électrique. La puissance développée par ce système est de 220ch. La puissance totale de l’ensemble atteint 1000ch. Les deux moteurs avant sont gérés par un système électronique permettant d’appliquer un couple différent sur chaque roue. Ceci est équivalent à un torque vectoring agissant habituellement sur les roues arrière.

Quatre modes sont possibles pour le fonctionnement du système hybride. eDrive fonctionnement tout électrique sur les moteurs avant jusqu’à une vitesse maximale de 135 km/h. Le mode Hybrid utilise le V8 et les moteurs électriques au mieux selon la situation. C’est le mode par défaut lors de la mise en marche de la voiture. Performance, préconisé pour la conduite dynamique, garde le V8 enclenché en toutes circonstances et va maintenir la batterie rechargée. Qualify délivre la puissance maximale et privilégie la performance absolue.

L’intégration des commandes de tous ces systèmes a conduit Ferrari à développer un nouveau gestionnaire de transmission appelé eSSC (electronic Side Slip Control). Il gère le couple transmis aux différentes roues en agissant sur le V8 comme sur les moteurs électriques. Il comprend également la gestion de la puissance de freinage répartie entre la régénération électrique et les freins traditionnels. Enfin il gère le couple transmis aux roues avant.

Les performances annoncées sont spectaculaires, le 0-100 km/h est atteint en 2.5s, le 0-200 km/h en 6.7s. Le freinage n’est pas en reste le 100-0 km/h ne demande que 29.5 mètres. La vitesse maximale est de 340 km/h. Le coffre par contre est significativement plus petit que celui des autres Ferrari de route avec un volume de 74 litres. Le poids est annoncé à 1570 kg à sec.

Le dessin de la voiture a été réalisé par le centre de design de Ferrari sous la direction de Flavio Manzoni. L’avant abandonne les traditionnels phares en forme de L pour maintenant montrer un C intégrant également les prises d’air de refroidissement des freins. La forme des feux arrière s’éloigne également du traditionnel cercle pour un dessin plus aplati. Les sorties d’échappement sont plus hautes. Le capot arrière est plus petit et ne rejoint plus la ligne de toit comme les réalisations de la marque.

L’intérieur change radicalement par rapport à l’arrangement introduit sur la Ferrari 458 Italia. Cette nouvelle direction se trouvera sur les futures voitures Ferrari. Le cockpit inspiré de l’aviation est devenu complètement digital. Derrière le volant un large écran de 16 pouces incurvé comprend le traditionnel compte tour en son centre avec l’indicateur du niveau de batterie. A droite on trouve les indications du GPS et à gauche l’infotainment. En plus un affichage tête haute est proposé.

Le volant conserve les commandes type Formule 1 avec les commandes de l’essuie-glace des phares et des clignotants. Il reprend également le manettino pour les sélections de mode de fonctionnement de la voiture. En plus Ferrari a intégré sous les pouces deux zones tactiles avec retour haptique pour les sélections de l’affichage central et du régulateur de vitesse. Les différents modes du systèmes hybride sont sélectionnés à l’aide de quatre boutons sur la partie inférieure gauche du volant.

La SF90 Stradale inclut les services de maintenance pour les 7 premières années de la voiture. Un service est requis tous les 20’000 km ou une fois par année sans restriction de kilométrage. Tous les centres Ferrari du monde sont habilités à supporter cette voiture. Les prix et date de mise sur le marché ne sont pas encore connus mais les rumeurs font état de 600’000€.

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