Essai Cadillac CTS-V: la surprise
Ce dimanche estival gris, bouché mais sec, est une opportunité inespérée de bénéficier de cols alpins sans le trafic touristique habituel. Premier plat au menu, le col du Grimsel, juge de paix pour les grosses voitures de sport rapides. La CTS-V offre trois niveaux de réglages de suspension, de souple en mode Tour à très ferme en mode Piste. Je resterai dans le mode de suspension intermédiaire Sport pour toute la virée.
Dès les premiers appuis, le train avant se révèle mordant, fiable et rassurant. Les liaisons au sol sont rigoureuses, le passage d’inégalités en appui ne faisant pas remonter de jeu coupable dans la caisse et la colonne de direction. Le train arrière passe bien le couple au sol si l’on s’abstient de le provoquer, les dérives étant naturellement au rendez-vous en mode Track si on s’aventure à puiser dans les réserves du LT4 alors que les Michelin Pilot Super Sport sont déjà chargés par l’accélération latérale.
La CTS-V se révèle donc plutôt efficace, compétente et capable, mais sa boîte reste son talon d’achille. Elle égalise correctement le régime à la descente de rapports, mais répond avec beaucoup trop de retard aux impulsions sur les jolies palettes en métal, me rappelant en cela la Mercedes SLS. A pleine charge, les changements sont rapides, mais dans toutes les situations où l’on doit doser, composer et improviser, la réponse est trop lente.