Essai Aston Martin Rapide S
La boîte Touchtronic III à 8 rapports d’origine ZF est logée en position transaxle, sur le train arrière. Elle tire un rapport final plutôt long, le V12 ronronne à moins de 2000 t/min à 150 km/h indiqués, ce qui rend les trajets autoroutiers très agréables. Elle souffre des défauts communs à trop de boîtes automatiques, notamment le fait d’embarquer à la montée de certains rapports, mais l’essentiel est relativement bien exécuté, tant dans la rapidité de réaction aux impulsions sur les palettes que dans l’exécution des changements de vitesse. L’égalisation de régime au rétrogradage est également bien jugée.
Et ce V12 ? Il a de beaux restes, serait-on tenté de dire, surtout dans le département sonore. Un grondement rauque qui devient un rien métallique dans la partie supérieure du compte-tours, une note d’échappement présente sans être vulgaire, et un bel appétit à monter en régime jusqu’à l’intervention du rupteur. Le régime de couple maxi est relativement haut perché, mais les reprises sont bonnes dès 3500 t/min, ménageant une belle allonge sur tracé sinueux. Dans l’absolu, les performances ne permettront pas d’aller chatouiller une GT dernier cri bien menée sur un col alpin, mais le rapport poids puissance de 3.61 kg/ch n’a rien de ridicule, bien au contraire.
L’anecdote peut paraître apocryphe mais est confirmée officiellement: les origines de ce V12 remontent au concept car Ford Indigo de 1996 et à l’utilisation de nombreuses pièces du V6 Duratec, ainsi que les mêmes cotes, 89.0 mm x 79.5 mm. Les premières applications du groupe de série apparaîtront sur la DB7 V12 et la Vanquish, suivies de DB9, DBS et enfin de la Rapide.