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GP F1 Shanghai 2018 : Taureau enragé

Il manque enfin beaucoup de maturité (Niki Lauda parlait même dimanche d’intelligence) à Max Verstappen, qui a ce week-end manqué tout ce que son coéquipier a, lui, réussit. Le parallèle est saisissant pour un pilote qui entame sa 4ème saison en F1 et ne peut plus être excusé par un manque d’expérience.

Mercedes : Encore raté

Toujours aucune victoire en trois courses. Ceci ne s’était jamais produit depuis 2014 et le début de l’insolente domination des flèches d’argent. Si Bottas pouvait légitimement s’imaginer sur la plus haute marche du podium jusqu’à l’entrée de la Safety Car, il devait lui aussi céder à l’implacable Ricciardo et se contenter, une nouvelle fois, de la 2ème place. Sa monture ne lui avait avant cela pas permis, malgré la fraicheur, de viser la pole le samedi, ni même a 1ère ligne, et donnait alors une étrange et déroutante impression d’impuissance.

F1 GP de Chine 2018 Mercedes Bottas

Le rythme en course était cependant bien meilleur puisque le finlandais était capable de limiter la fuite de Sebastian Vettel, et le conserver le plus près possible de son viseur étoilé en début d’épreuve, avant de le passer à la faveur d’un undercut aux stands, parfaitement exécuté.

Mais il était écrit que ce début de saison ne basculerait décidemment pas en faveur de Mercedes dont la sérénité parait à présent se fissurer, quand bien même son Directeur Technique James Allison estime que sa création dispose d’une gestion pneumatiques idéale. Il y a clairement de l’inquiétude chez Mercedes. Ces fissures sont particulièrement criantes de l’autre côté du stand, puisque Lewis Hamilton peut s’estimer heureux de terminer…4ème. Oui, 4ème. Là encore, écrire cela ces dernières années pouvait relever de la galéjade.

Mercedes F1 Bottas Grand Prix Chine Shanghai 2018

Or, ce week-end, rien n’a fonctionné pour le quadruple champion de monde britannique. Incapable de suivre son équipier en qualifications après un vendredi pourtant positif, il n’était pas non plus en mesure d’être dans le rythme en course, se plaignant très tôt d’une dégradation de son pneu avant gauche. Manifestement fourvoyé dans son set-up, repartir de Chine en ayant réduit l’écart le séparant le Sebastian Vettel au championnat est donc une très bonne surprise.

Étonnant enfin que Mercedes soit tant devancé en qualifications, surtout après la performance australienne. La fraicheur de Shanghai, ainsi qu’une piste historiquement favorable aux flèches d’argent n’y firent rien. L’avantage moteur semble à présent inexistant vis à vis de Ferrari, et même le “party mode” est challengé par les rouges. Or, partir depuis la deuxième ligne de la grille complique lourdement la tâche d’une équipe dont on sait que la monoplace est historiquement très sensible aux perturbations aéro, n’en faisant pas l’arme idéale quand il s’agit de lutter dans le peloton.

F1 GP Chine 2018 Ricciardo Red Bull

Reste que rien n’est réglé définitivement pour autant. Les choses vont inévitablement tourner en faveur de Mercedes dans un futur proche, mais la concurrence est bien présente, et sans doute encore plus pressante cette saison qu’en 2017.

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