Essai Jaguar E-Pace D180 AWD: nouveau challenger
Et que dire du comportement “off-road” ? Si vous avez évité les chutes de neige de début mars 2018, ce n’est pas mon cas mais c’est bien la première fois que je n’ai même pas eu une goutte de sueur pour slalomer entre les inévitables citadins équipés de pneus été. Une motricité de tous les instants, un comportement sûr et rassurant, un mode “Snow” ayant une incidence plus que bénéfique sur la boite à vitesse, la prestation est convaince. Quid d’une chaussée laissant place aux cailloux plutôt qu’à l’asphalte? Si mes expériences ne sont pas comparables au Camel Trophy, les chemins empruntés ont été avalées avec brio et dans un confort au-dessus de ce que j’attendais. Jaguar a réussi à donner des gênes de Land Rover dans son E-Pace.
Ce modèle amène donc de la nouveauté dans ce segment tant par son design distinctif que par une finition dépassant, selon moi, celle des concurrentes. La sécurité recherchée par l’adoption d’une transmission intégrale est plus que convaincante, alors que l’équipement embarqué (affichage tête-haute, régulateur adaptatif, assistant de ligne, etc.) sont équivalant à la gamme dans la finition à disposition, soit “First Edition”. Une consommation de 10.0 L/100kms durant l’essai est clairement au-dessus des chiffres NEDC annoncés de 5.6L, différence qu’il faut remettre dans le contexte d’un climat très froid durant l’essai, d’un moteur accusant à peine plus de 1’000 kms et de divers essais “poussés” pour accrocher les limites d’un package moteur-boite décidément bien décevant. Heureusement que les alternatives P250 et P300 vous tendent les bras !
Côté tarifs, si le prix d’appel est convaincant, le pack “First Edition” vous coûtera CHF 23’000. Toutefois, il n’y a plus rien à ajouter et le prix final de CHF 72’700 est aligné sur la concurrence lorsque vous vous lâchez sur les options. Si ce premier SUV compact n’est pas parfait, force est de constater que Jaguar ose bien plus depuis le rachat du groupe par Tata Motors. Si je devais tirer un parallèle avec un autre segment archi-dominé par les marques allemandes, ce Jaguar E-Pace est peut-être aux crossovers compacts ce que l’Alfa Romeo Giulia Veloce est aux berlines du segment D: un challenger amenant une fraîcheur bienvenue mais dont les défauts de jeunesse devront être corrigés lors d’une deuxième génération.