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Essai Land Rover Discovery Sport: baroudeur familial

Essai Land Rover Discovery Sport Bleu Loire

Notre Discovery Sport est équipé du nouveau 4 cylindres turbodiesel Ingenium type AJ200D, commercialisé sous le label TD4. Ce groupe de 1999 cm3 développe 430 Nm à 1750 t/min et 180 ch à 4000 t/min. Les seules alternatives disponibles au catalogue sont le TD4 380 Nm / 150 ch, ou le Si4 turbo-essence qui développe 340 Nm et 240 chevaux. Le groupe Jaguar Land Rover est relativement avare en informations sur les détails techniques de ses nouveaux moteurs de la famille Ingenium. L’amélioration de l’efficience est naturellement au coeur de la démarche, avec une réduction du poids et des frictions internes, mais des thèmes cruciaux tels que la gestion thermique ne sont pas mentionnés. Les intervalles entre services sont de 33’000km ou 2 ans.

Essai Land Rover Discovery Sport TD4 180

En général, les 4 cylindres turbo-diesels ne brillent pas par leur large plage d’utilisation. Un gros turbo est nécessaire pour obtenir une puissance décente, ce qui péjore le couple à bas régime. Un remède pragmatique est une boîte automatique pour soulager le conducteur de la tâche de changer les rapports. Le remède est d’autant plus efficace que la boîte a un étagement fin qui permet de toujours avoir à disposition un rapport adapté pour fournir un couple suffisant tout en maintenant un régime bas, gage de bonne consommation de carburant. Ce sont sans doute les raisons qui ont amené Jaguar Land Rover à être le premier groupe à commercialiser en 2013 une boîte automatique à 9 rapports.

Essai Land Rover Discovery Sport

D’origine ZF, cette unité (type 9HP48 dans le cas de notre Discovery Sport) se comporte en fait en 1+5+3.  Le premier rapport est ultra court, sans doute pour faire office de rampante en tout-terrain, alors que les 3 rapports supérieurs sont étagés pour abaisser le régime autoroutier à l’extrême, soit 1900 t/min à 140 km/h indiqués en neuvième. En conduite douce, les prestations de cette boîte sont plutôt bonnes, elle remplit sa tâche qui est de ne pas se faire remarquer. Par contre, dès que le style de conduite devient plus assertif, elle est plus gauche, parfois même brutale dans ses réactions. Ce Discovery Sport est naturellement 4×4 (il existe une version traction en entrée de gamme), mais comme chez Jaguar, un viscocoupleur baptisé Active Driveline découple le train arrière pour diminuer la consommation et les émissions de CO2 qui vont avec. Land Rover revendique un temps de 300 ms pour renvoyer du couple vers les roues arrière en cas de détection de patinage.

Essai Land Rover Discovery Sport Compteurs

Le 2.0 litres Ingenium lui-même fournit des prestations en ligne avec ce qu’on peut attendre de ce type de motorisation. Il est relativement souple, coupleux dès 1500 t/min, mais cogne et râcle comme tous ses congénères. A chacun de décider si l’économie de carburant et les 2600 CHF de différence avec le 2.0L Si4 sont une contrepartie raisonnable à cette sonorité peu engageante. Le 60 chevaux supplémentaires du Si4 font passer le 0-100 km/h de 8.9 à 8.2s. Le gain est moindre qu’on ne pourrait le supposer, et le chiffre plus flatteur que les sensations au volant. Dans cette finition HSE Luxury, avec toit ouvrant et les deux strapontins dans le coffre, le Discovery Sport accuse 2108 kg sur nos balances. C’est beaucoup pour un SUV de 4m60. J’ai relevé une consommation de 7.75 L/100km sur 1476 km d’essai à 74 km/h de moyenne, l’ordinateur de bord revendiquant 7.2 L/100km.

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