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Essai Audi TT RS: avantage coupé

Essai Audi TT RS

Sur ces routes, le nouveau 2.5L TFSI se montre efficace tant qu’on le cravache. Tenter une relance à 2000 t/min en 4ème est vain. Malgré le couple maxi annoncé dès 1700 t/min, il faut maintenir le cinq cylindres bien plus haut dans les tours pour obtenir un temps de réponse décent. J’ai par ailleurs été un peu dérangé par des à-coups de transmission à la remise des gaz. La sonorité du moteur est chaude et ronflante, mais Audi a manifestement mis la sourdine sur les pétarades en retenue. Elles ne sont pas complètement absentes, mais nettement moins fréquentes qu’elles ne le sont sur une RS3 Sportback type 8V. Dans les villages déserts, le timbre rauque résonne contre les murs blanchis, sonore au point où l’on est tenté de fermer les clapets pour ne pas sombrer dans la caricature.

Essai Audi TT RS bleu ara

De retour à la base, je saute dans un exemplaire bleu ara, équipé du Magnetic Ride et de l’échappement normal et repars pour une boucle dans la pampa. L’amortissement en mode Normal ou en mode Comfort amène le soupçon de filtrage qui change tout au confort routier, et le mode Dynamic semble aussi ferme et rigoureux que l’exemplaire doté d’amortisseurs classiques. Aucun doute n’est permis, il faudra cocher l’option à 1’170 CHF dans le configurateur. L’échappement, quant à lui, est nettement plus timide de l’intérieur que son homologue à sorties noires. A pleine charge, la différence est moins frappante; c’est plutôt à plus bas régime et sur un filet de gaz que la différence est la plus marquée. Autre constatation: le son provient intégralement de l’arrière, aucun bruit d’admission n’est audible de l’avant. Seuls des chuintements de suction se font entendre lorsque le turbo n’est pas sous pression.

Essai Audi TT RS

La barre des 400 chevaux n’ébranle pas l’homogénéité du coupé TT. L’enveloppe de performances est absorbée de manière parfaitement naturelle. Motricité sans faille, comportement limpide et équilibré, le TT RS encaisse avec bonheur les 100 Nm et 90 chevaux que le 2.5L TFSI amène en supplément par rapport au 2.0L du TTS, et la signature sonore est incomparablement plus attractive sur le cinq cylindres. En termes d’agrément, l’impact du gros turbo est perceptible, mais gérable. En conduite sportive, la boîte S-Tronic fait merveille pour faciliter la sélection du bon rapport au bon moment. Le coupé du segment C à 400 chevaux n’est donc pas une aberration, mais le résultat d’une progression naturelle. Reste donc la question du tarif et de la concurrence.

Essai Audi TT RS Essai Audi TT RS Essai Audi TT RS Essai Audi TT RS

Le TT RS sera mis sur le marché à un prix de 85’700 CHF (66’400€), le roadster s’affichant à 88’900 CHF (69’200€). Pour la Suisse, l’addition est adoucie par un bonus premium de 6% et une prime de compensation de change de 4.2%. Ces primes le placent en concurrence directe avec la Porsche 718 Cayman S, moins puissante et moins performante, et de la BMW M2, qui offre l’expérience Motorsport à un prix d’appel très attractif. Audi fait sans doute le pari que les attraits et performances de son cinq en ligne justifient une tarification ambitieuse.

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