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Essai Maserati Ghibli S Q4

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L’habitacle lui-même est de belle facture. Dans cette exécution, le cuir intégral bicolore rouge et noir avec coutûres contrastantes et le ciel de toit en alcantara couleur sable donnent une excellente impression de luxe cossu. Les accents couleur aluminium mat autour du bloc d’instruments, des ouïes de ventilation et de l’écran tactile sont de bon goût. J’ai un peu pesté contre le levier de sélection de boîte, un dispositif à impulsion qui rend parfois la sélection de la marche arrière difficile. L’ambiance est plus premium que sur une allemande, notamment grâce à un usage plus large du cuir en lieu et place des plastics texturés moussés. Les systèmes d’information sont de bonne qualité générale, avec un écran d’assistance entre les deux compteurs et un écran tactile de 8.4” sur la console centrale, dont la lisibilité était perfectible avec mes lunettes à soleil polarisées.

Essai Maserati Ghibli S Q4

Une Maserati se doit de faire un minimum de bruit. Sur la Ghibli S Q4, un grondement sourd émane des marmittes arrière et accompagne toutes les évolutions en mode normal. A mi-régime, les harmoniques caractéristiques d’un V6 à 60 degrés sont audibles, mais lointaines, étouffées par l’excellente insonorisation de l’habitacle et le double vitrage. La sélection du mode Sport augmente le volume général, avec un timbre sourd au ralenti et des piaffements plus marqués lors de montées de rapports en charge, mais il faut entre-ouvrir une fenêtre pour y goûter. Le rendu a du caractère, mais reste sagement (et bien heureusement à mon avis) en retrait du côté extraverti de certaines exécutions de GranTurismo. Un choix judicieux pour une auto qui se veut plus confort que sport dans l’âme.

Essai Maserati Ghibli S Q4

La boîte ZF est excellente, probablement l’élément le plus réussi de l’auto. Très douce, à la fois onctueuse et rapide, il est vraiment rare de la prendre en défaut. Elle peut être utilisée dans trois modes: une logique paisible en mode Normal, des lois de passage plus agressives en mode Sport (en conjonction avec la gestion de l’échappement susmentionnée), ou en mode entièrement manuel avec les jolies palettes en aluminium poli solidaires de la colonne de direction.

Essai Maserati Ghibli S Q4

Après une balade vers les forêts de parasols de l’adriatique et un crochet par Imola et son autodrome funestement célèbre, nous nous sommes enquis de routes bien revêtues pour jauger les aptitudes sportives de cette Ghibli S Q4 dans des conditions favorables. Le pack Sport inclut la suspension adaptive Skyhook qui raffermit l’amortissement. Il rend la voiture un peu trépidante sur les inégalités mais donne une fermeté louable lorsque le bitume se fait billard. Taquinée sur ce terrain, la Ghibli fait honneur à son blason. Le train avant est accrocheur, autorisant de rentrer fort dans les courbes et des changements d’appui précis. L’équilibre est ensuite neutre, et la motricité en sortie de virage excellente. Mode Sport, suspension Sport et boîte manuelle enlenchés, il suffit d’entre-ouvrir la fenêtre pour rendre le V6 biturbo plus audible de l’intérieur. Cravaché, il procure à la Ghibli S Q4 des performances attrayantes, permettant au besoin des dépassements au scalpel. Cette Maserati est parfaitement homogène et très plaisante à conduire vite pour peu qu’on lui donne des routes compatibles avec les particularités de son châssis. Le freinage est assuré par des freins en acier avec bol en aluminium (360×32 mm à l’avant, 350×28 mm à l’arrière), pincés par des étriers Brembo à 6 pistons et 4 pistons respectivement. Il s’est avéré fiable et consistant, même en utilisation intensive.

Essai Maserati Ghibli S Q4 Autodromo Isola

L’écran d’assistance au conducteur inclut un affichage en temps réel de la répartition du couple. A allure autoroutière, la voiture est constamment en mode propulsion, avec 100% du couple sur le train arrière. En ville et sur route, la répartition peut atteindre 50/50 en forte accélération, mais retombe à 0/100 dès qu’on lève le pied. Les actions du viscocoupleur sont, comme celles de la boîte ZF, parfaitement transparentes et compétentes. L’atout est réel en conduite sportive où tout le couple peut passer au sol. La Ghibli S Q4 réalise d’ailleurs le 0-100 km/h en 0.2s de moins que la Ghibli S propulsion équipée du même moteur, mais annoncée 60 kg plus légère que la version à traction intégrale.

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