Home / Audi  / 

Essai Audi A4 Avant 3.0 TDI

Essai Audi A4 Avant 3.0 TDI B9

L’Audi A4 Avant 3.0 TDI, un outil de choix pour gros rouleurs. 

L’Audi A4 est le coeur du portefeuille Audi, le best seller de la marque. Née en 1972 sous la dénomination Audi 80, la franchise s’est déjà écoulée à 12 millions d’exemplaires. L’A4 a pour mission de défendre les armoiries aux 4 anneaux dans la formidable bataille que se livrent Audi, BMW et Mercedes pour la suprématie dans le marché des voitures premium en général, et des berlines et break compacts en particulier. Un marché de plus d’un million d’unités annuelles, lucratif et également convoité par des challengers comme Jaguar et sa XE ou Alfa Romeo et sa nouvelle Giulia. Mais qu’on ne s’y trompe pas: les concurrentes directes sont la série 3 et la classe C.

Essai Audi A4 Avant 3.0 TDI

En attendant le lancement commercial de la S4 B9, l’A4 3.0 TDI est la plus puissante de la gamme. Son nouveau V6 bénéficie des dernières innovations en matière d’efficience. Le turbo est logé au centre du V (configuration “hot V”), avec une évacuation des gaz dans le catalyseur par oxydation, suivi du volumineux filtre à particules avec réduction sélective par injection d’urée (SCR). Le leitmotiv est la gestion thermique, essentielle au contrôle des émissions dès les premiers kilomètres. Le bloc et les culasses bénéficient de circuits de refroidissement séparés pour accélérer et contrôler au mieux la mise en température. Le turbo génère jusqu’à 2.0 bar de suralimentation, permettant d’obtenir un couple maxi de 600 Nm entre 1500 et 3000 t/min, avec une puissance culminant à 272 chevaux entre 3250 et 4250 t/min. Couplé à une boîte automatique à 8 rapports et à la transmission Quattro, il propulse l’A4 Avant de 0 à 100 km/h en 5.4 secondes avec une vitesse de pointe limitée à 250 km/h. Les valeurs de consommation normalisée selon le cycle mixte NEDC sont élogieuses, avec 5.1 L/100km, soit 134 g/km de CO2.

Audi A4 3.0 TDI 272 chevaux turbocompresseur SCR filtre à particules Audi V6 3.0 TDI

En usage gros rouleur, ce V6 3.0 TDI est impressionnant. L’abondance de couple permet de tirer une démultiplication de sprinteur érythropoïétiné: 1900 t/min à 150 km/h indiqués. A ce régime, le moteur est inaudible. Les reprises sont souveraines, propulsant le break avec la force des 600 Nm et une allonge redoutable. Difficile de parler de sportivité, les ingrédients sonores et émotionnels sont absents, mais la performance est là et une accélération appuyée sur le troisième rapport ne peut qu’inspirer le respect. Le tout pour une consommation à 6.84 L/100km (6.5 L/100km à 65 km/h de moyenne selon l’ordinateur de bord). Sobriété, discrétion et muscle rendent ce 3 litres très convaincant … sauf en trajets pendulaires.

Essai Audi A4 Avant 3.0 TDI Type B9

Le reproche n’est pas spécifique à ce turbodiesel d’Audi, mais paraît inhérent à ces motorisations. Malgré une bonne insonorisation, les évolutions en parking sous-terrain s’accompagnent des râclements caractéristiques des moteurs sans bougies. Il y a ensuite cette impression de mouliner sur les premiers rapports, le moteur n’étant réellement discret qu’à très bas régime et une fois noyé par des bruits de roulement, atténués mais efficaces dans l’exercice de couvrir le bruit du moteur. Les démarrages pressés souffrent de la faiblesse habituelle des turbodiesels couplés à une boîte à convertisseur de couple: temps de réponse pour établir la suralimentation, suivi – avec retard – de la réaction de la boîte. Les démarrages sont donc soit lents, soit relativement brutaux. Pour bouffer des bornes ou même enquiller des routes secondaires, ce 3.0 TDI est un allié solide: compétent, performant et sobre. Pour des trajets urbains, un moteur turbo-essence comme le 2.0L TFSI offre un meilleur agrément et un plus grand raffinement. Il y a une contre-partie à la consommation frugale du 3.0 TDI, plus ou moins pénalisante selon le mode d’utilisation.

Essai Audi A4 Avant 3.0 TDI

Abonnez-vous !

Les derniers articles dans votre boîte email 1 à 2x par mois.