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Essai Audi RS3 Sportback

Essai Audi RS3 Sportback (8V)

Le plus encourageant est toutefois ce que je ne ressens pas au fil des tours. Il n’y a pas d’inertie majeure aux changements d’appui, le centre de gravité parait plus proche du sol. Les dividendes des 55kg de réduction de poids apportés par la plateforme MQB semble être récoltés et la voiture parait notablement plus incisive, plus affutée et agile que la RS3 Sportback (8P) qu’elle remplace. Entre la réduction du poids et l’adoption du nouveau différentiel piloté, le progrès est patent, même si il ne met pas la RS3 au niveau dynamique du TTS mk3, significativement plus bas et plus léger. En respectant les paramètres dynamiques de l’auto, il y a toutefois largement de quoi s’amuser sur circuit avec cette RS3, et surtout de profiter de sa motricité en sortie de courbe.

Après la piste, place à la route, avec un cocktail de petites routes vallonées et viroleuses à souhait. Les relances du 2.5L TFSI sont bombastiques, accompagnées de cette bande son de demi V10, mais c’est surtout l’homogénéité de cette nouvelle RS3 qui me surprend et réjouit. Sur ces routes à faible visibilité où l’improvisation sur la distance visible est un impératif, les réactions aux mouvements des avant-bras sont immédiates, qu’il s’agisse d’un virage qui se reserre, d’un nid de poule à éviter, d’un dos d’âne suivi d’un gros appui. Les mouvements de caisse et l’inertie de la 8P ont disparu, l’auto parait plus vive, plus compacte (elle est en fait plus grande dans les trois dimensions), plus dense.

Essai Audi RS3 Sportback

La direction progressive de série (le rapport varie de 15.3:1 à 10.9:1) est bien jugée, elle concourt à l’impression d’agilité de l’auto dans les enfilades et les virages serrés, permettant de garder les mains en position 9h15 dans la plupart des cas. Il ne s’agit toutefois pas d’un système de direction dynamique tel que proposé sur les Audi à moteur longitudinal: il n’y a pas de modulation du rapport de direction en fonction des conditions, mais seulement une variation de celui-ci en fonction de l’angle. L’assistance est électromécanique, réglable en force par le Drive Select, mais elle filtre la remontée des informations en provenance du train avant. Les amorces de sous-virage demeurent perceptibles: c’est l’essentiel.

Essai Audi RS3 Sportback

Un bémol se crystallise toutefois peu à peu. Au fil des relances, des contre-pieds occasionnels, la boîte S-Tronic 7 ne rend pas une copie parfaite. Ici ou là, un léger à-coup lorsqu’elle est surprise entre deux rapports. Des démarrages un peu plus brusques que nécessaire. Une réponse aux palettes qui se fait parfois attendre plus longtemps que souhaitable. Une pause lors du passage de la marche arrière en manoeuvres. Des petits défauts qui ne sont pas rédhibitoires et n’étaient pas étrangers à la RS3 8P, mais que je regrette de ne pas voir corrigés sur cette nouvelle 8V. Cette commande de boîte n’est ni mauvaise, ni pire que la précédente. Elle n’est juste ni radicalement meilleure, ni parfaite dans l’absolu.

Audi RS3 Sportback: intérieur

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