Au volant: Lexus LFA
Difficile de juger du comportement sur un court galop d’essai – surtout pour une voiture de ce potentiel, sous le regard bienveillant mais vigilant d’un chaperon et sur une piste utilisée par d’autres conducteurs inexpérimentés. Lexus revendique encore aujourd’hui la version Nürburgring Edition comme détentrice du record des voitures de série avec 7’14’’ sur la Nordschleife avec Akira Iida à son volant. Si l’étude des temps officiels ou officieux sur la Nordschleife est une discipline périlleuse, le chiffre donne le contexte des performances de l’auto. Malgré un habitacle plutôt exigu, on se sent très rapidement à l’aise au volant et dans les baquets tendus de cuir rouge. La direction est plaisamment directe, mais le petit volant à méplat faire remonter assez peu d’informations des roues avant, trahissant le choix d’une assistance électrique (pour limiter les pertes de puissance selon Lexus). L’équilibre général semble neutre, les interventions du contrôle de stabilité sont assez discrètes et le tarage des ressorts assez souple pour mettre rapidement en confiance. L’absence de réglage de l’amortissement pourrait se révéler handicapant sur certaines pistes, je me serais attendu à un peu plus d’immédiateté dans les réactions à la prise d’appui, signe que le poids, même contenu, demeure présent.
Le freinage est un grand point fort de l’auto. Monumental. Une attaque ferme à la pédale, traduite immédiatement par une décélération massive. Les disques carbone céramique de 390mm (360mm à l’arrière) pincès par des étriers 6 pistons (4 à l’arrière) impressionnent.
La voiture est rare, chose compréhensible en regard de son prix vertigineux, ce qui explique que seulement deux exemplaires ont été immatriculés à neuf en Suisse sur une production mondiale limitée à 500 exemplaires qui ont tous (ou presque) trouvé acquéreur. Une voiture qui joue bien son rôle de démonstrateur des compétences techniques du groupe Toyota – et accessoirement de starlette lors d’événements de presse ou de motivation de la force de vente. En tant que produit, la concurrence dans ce segment est relevée et la LFA ne semble pas à même de concurrencer un produit aussi abouti – et moins onéreux – que la Ferrari 458. Reste la sonorité envoutante de ce V10 …
Vidéo
Quelques séquences en caméra embarquée sur le circuit de l’Anneau du Rhin:
Face à la concurrence
Lexus LFA | Ferrari 458 Italia | Mercedes SLS AMG | |
Moteur | V10 – 4805 cm3 | V8 – 4499 cm3 | V8 – 6208 cm3 |
Puissance (ch / t/min) | 560 / 8700 | 570 / 9000 | 571 / 6800 |
Couple (Nm / tr/min) | 480 / 6800 | 540 / 6000 | 650 / 4750 |
Transmission | Roues AR | Roues AR | Roues AR |
Boite à vitesses | Séquentielle ASG 6 rapports | Double embrayage, 7 | Speedshift DCG 7 rapports |
RPP (kg/ch) | 2.85 | 2.80 (2.61) | 2.94 |
Poids DIN (constr.) | 1598* (1480) | 1598 (1485) | 1676 (1620) |
0-100 km/h (sec.) | 3.7s | 3.4s | 3.8s |
Vitesse max. (km/h) | 325 km/h | >325 | 317 |
Conso. Mixte (constr.) | (16.3) | 18.94 (13.7) | 14.76 (13.2) |
Réservoir (l) | 73 | 86 | 85 |
Emissions CO2 (g/km) | 379 | 307 | 308 |
Longueur (mm) | 4505 | 4527 | 4639 |
Largeur (mm) | 1895 | 1937 | 1939 |
Hauteur (mm) | 1220 | 1213 | 1262 |
Empattement (mm) | 2605 | 2650 | 2680 |
Coffre | – | 230 | 176 |
Pneumatique AV | 265/35/20 | 235/35/20 | 265/35/19 |
Pneumatique AR | 305/30/20 | 295/35/20 | 295/30/20 |
Prix de base (CHF) | 375’000€ | 285’000 | 252’000 |
Prix de base (EUR) | 375’000€ | 196’933 | 199’000 |
* Mesure Sport-Auto.de
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