Si le marché suisse bat des records de volume, c’est avant tout grâce à la robustesse de la demande dans deux segments clés: les citadines et les berlines compactes.

Ces deux segments, âprement disputés par tous les constructeurs généralistes, représentent un tiers du marché. Dans les deux cas, les modèles de VW dominent, et les autres marques du groupe sont en bonne place. Dans le segment B, la progression des volumes depuis 2006 (+47%) est énorme, ce malgré la crise des subprimes. Constat similaire dans le segment C où les volumes sont en hausse de 23% par rapport au creux de 2009.

Une embellie économique et la poussée d’optimisme – voire hédonisme – qui l’accompagne devraient profiter aux voitures de sport, coupés et roadster, mais ça n’est guère le cas. Hormis le joli succès de la nouvelle Mercedes SLK, les volumes stagnent à des niveaux faibles, à fortiori en comparaison de leurs grandes soeurs à 100’000 CHF et (beaucoup) plus.

Des chiffres à mettre en relation avec d’autres voitures plaisir qui, malgré leur canal d’importation directe, parviennent à des chiffres flatteurs. Ce sont ainsi pas moins de 176 Chevrolet Camaro et surtout 454 Ford Mustang qui ont été immatriculées neuves en 2011 !

Dans le quatuor des berlines allemandes premium, la VW Passat vole la vedette à l’Audi A4, et on imagine volontiers l’impatience du réseau BMW de voir la nouvelle série 3 type F30 enfin commercialisée. Les volumes ont été rognés par la crise et le déploiement de SUVs de taille moyenne, un segment qui a quintuplé en cinq an, au gré du lancement des émules du BMW X3.

Un cran plus bas en gamme, Skoda règne sans partage, les ventes de l’Octavia progressant de près 20% et laissant le reste de l’offre complètement dans l’ombre.

BMW a innové dans tous les segments de SUVs (X5, X3, X6 puis X1), le match dans cette dernière catégorie de SUVs/Crossovers compacts premium a une issue incertaine, les lancements du Range Rover Evoque et de l’Audi Q3 étant intervenus en deuxième moitié d’année.

Dans le même format mais à des prix plus accessibles, le joli Ford Kuga se vend très bien et fait mieux que se défendre face au Nissan Qashquai.

Les SUVs ont d’abord traversé l’Atlantique en taille XL avant de mieux s’adapter au format européen. L’évolution des ventes semble indiquer un retour vers la limousine ou break d’habitabilité équivalente. Le X5 domine sont segment en Suisse, mais la tendance au croisement avec la série 5 s’est renversée et tourne désormais à l’avantage de la berline.

L’association faîtière des importateurs fait des préventions prudentes pour l’année 2012 du fait de l’incertitude économique affectant la zone euro et, par ricochet, l’économie suisse et table ainsi sur 295’000 nouvelles immatriculations, soit un recul de 7.5% par rapport à la cuvée 2011.

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