Infiniti FX50S : la croisée des mondes
Autre bonne surprise, le comportement est vraiment plaisant, avec un bon équilibre. Le poids est bien réparti, avec 46% sur l’essieu arrière, ce qui assure des accélération sereines. Même en pleine accélération, le train avant reste réactif. Si la transmission se fait aux quatre roues au démarrage, le couple est rapidement basculé intégralement sur l’arrière, donnant une agilité indéniable à l’ensemble. Faite un tour de rond point, et vous verrez. Sur une belle route comme on peut en trouver ici, la suspension Sport fait merveille, devenant plus efficace au fur et à mesure que le rythme augmente. Les roues de 21 pouces constituent ici un précieux allié, en tandem avec le poids malgré tout contenu, et la plate-forme reprise du G37, roues arrières directrices comprise. Le roulis est maîtrisé, les vitesses de passage en courbe presque plus limitées par l’appréhension légitime de lancer plus de deux tonnes d’acier dans une épingle ou un virage aveugle que par les caractéristiques de la voiture. Bien sûr, la physique est ce qu’elle est, mais in fine, on prend énormément de plaisir à rouler la bête, à des années lumières d’un ML 55 AMG par exemple.
Au détour d’un village de basse montagne, un petit garçon m’interpelle au stop sur son vélo, et me demande, sceptique, si c’est ma voiture qui fait ce joli bruit qui manifestement a résonné à travers les ruelles. Je lui réponds que oui, mais devant son air sceptique, je me sens obligé de prouver mes dires par un petit coup de gaz, puis par un autre, plus appuyé. Son oeil pétille, je souris, la conversation s’enchaîne. J’y vois là la plus belle confirmation que c’est bel et bien une voiture passion comme on n’en fait pas assez.
Je déteste les SUV, mais ce FX m’a donné la banane pendant tout l’essai. Pour une fois, le marketing ne mentait pas, on a vraiment là un croisement de SUV et de coupé sport, dans une exécution très homogène et cohérente, réunissant avec bonheur les avantages des deux mondes. C’est un mélange atypique, non sans défaut, mais vraiment attachant. Dans la morosité plus ou moins ambiante, il est une véritable bouffée d’air frais, un antidote radical à la dépression. Surtout qu’à CHF 105’000, toutes options, il me parait difficile de trouver mieux dans cette catégorie de niche. Surtout qu’en fait, il n’y a pas d’options. A équipement équivalent chez les teutons, il vous faudra allonger CHF 30’000 de plus, au bas mot. Du coup, l’addition paraît presque bon marché.
Face à la concurrence
Infiniti FX50S | Porsche Cayenne GTS | BMW X6 | Mercedes ML 500 4Matic | |
Moteur | V8, 5026 cm3 | V8, 4806 cm3 | V8, 4395 cm3 | V8, 5461 cm3 |
Transmission | Intégrale | Intégrale | Intégrale | Intégrale |
Boite de vitesse | 7, automatique | 6, manuelle | automatique | automatique |
RPP (kg/ch) | 5.4 | 5.7 | 5.6 | 5.6 |
Poids à vide (constr.) | 2121 kg (2120 kg) | (2300 kg) | (2265 kg) | (2185 kg) |
Puissance (ch/régime) | 390 / 6500 | 405 / 5800 | 407 / 5500 | 388 / 6000 |
Couple max (Nm/régime) | 500 / 4400 | 500 / 3500 | 600 / 1750 | 530 / 2800 – 4800 |
0-100 km/h | 5.8 sec | 6.1 sec | 5.4 sec | 5.8 sec |
Vitesse max. | 250 km/h | 253 km/h | 250 km/h | 250 km/h |
Conso. mixte (constr.) | 16.9 (13) | (15.1) | 12.5 (11.1) | (13.1) |
Pneumatique | 265/45 R21 | 295/35 R21 | 255/50 R19 | 255/50 R19 |
Prix de base (CHF) | 105’500.- | 122’300.- | 113’600 | 114’100.- |
Prix de base (EUR) env. | 76’350.- | 80’214.- | 84’400.- | 75’450.- |
Nos remerciements à Infiniti Suisse pour le prêt de cette voiture de test.
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