Essai Toyota iQ – La micro nippone
Dans la Smart le tableau de bord a un revêtement en tissu (on n’aime ou non). Il y a aussi des plastiques durs mais qui se rayent moins facilement. Le tout est très bien assemblé et bien qu’ultra rigide je n’ai aucun oisillon qui s’éveille. Qu’en sera-t-il pour la Toyota ? Le temps le dira. Mais les assemblages sont bons. Il y a quelques emplacements pour ranger les petites choses du quotidien dans les deux voitures, la Toyota offre un peu plus avec un bac de rangement dans la console central et deux porte-gobelets. Elle bénéficie aussi de deux miroirs de courtoisie occultant là ou la Smart ne propose qu’un miroir simple côté passager. Pour un gain d’espace et préserver une certaine aisance aux jambes du passager, il n’y a pas de boite a gant mais une pochette plate. Le volant de la Toyota est plus moderne et la planche de bord offre plus d’informations sans passer par les options compte-tours, pendule rajoutés pas si fun et qui semblent en plus fragiles chez la Smart.
L’iQ dont nous disposions était en fait une iQ2 iQ au carré. Pas deux fois plus large mais deux fois mieux équipée. Le GPS intégré restant tout de même une option dans cette finition. Le frein à main, à droite du levier de vitesse, est très mal placé sur l’iQ. Par contre, les commandes radio, chauffage, GPS sont assez intuitives et faciles à manipuler (dans la Smart aussi d’ailleurs). Etant en plus relativement en hauteur, cela permet au regard de ne pas trop quitter la route. Les sièges iQ (ici en finition supérieure iQ2cuir/tissu) bien qu’extrêmement minces sont très confortables et bien plus moelleux que ceux de la Smart que je qualifierais de sportifs, des vrais planches façon matelas Futon, mais je n’ai jamais souffert même après plusieurs heures de routes comme quoi !
Nous sommes installés plus haut dans la Smart, ce que j’aime beaucoup, cela offre un réel avantage en ville pour voir au loin et de ce fait pouvoir anticiper. On ne peut pas régler la hauteur des sièges dans l’iQ et même si la voiture est haute, on est assis plus bas que dans la Smart. La « clé » qui sert à ouvrir et démarrer la petite Toy via un bouton « start and stop » est bien plus élégante, peinte dans la couleur carrosserie, que le « roudoudou » de la Smart (attention c’est encore sur le niveau supérieur iQ2).
Venons-en maintenant à ce qui marque LA différence : les places arrière de la Toyota. Elles sont plus petites que celles d’une 911 cabriolet et je peux admettre qu’un enfant de 6 ans puisse se glisser derrière le siège passager, occupé par un autre enfant (siège très avancé) mais pas plus. Toyota indique qu’il est possible d’y mettre une personne d’1m90 devant et derrière côté passager pourquoi pas ! Certains se sont bien amusés pour tenir à 22 dans une Mini Cooper ! Pour moi, ce serait sièges rabattus en permanence pour avoir un coffre d’une capacité raisonnable (passant de 32 à 242l). Il y a la possibilité de ne rabattre qu’un siège et d’avoir une capacité de 168l.
Motorisation. Très proche, nous avons deux trois cylindres d’un litre de cylindrée. D’un côté le VV-i affichant 68 ch avec 91 Nm de couple et de l’autre une Smart proposant 71 ch et 92 Nm à 4500trs. Juste de quoi mouvoir correctement ces voitures dans les rues de Genève me diriez vous. Oui, mais le poids étant inférieur ou légèrement supérieur à 900 kilos (911 pour la Toyota), elles s’en sortent aussi très bien hors agglomération.
Côté transmission, pas de chance. L’iQ était équipée de la boite 5 vitesses manuelles et non de la Multidrive (existe en boite 6 sur le 1.4D-4D diesel). Pour moi, cette voiture ne devrait être livrée qu’en boite auto. Un indicateur de changement de vitesse, fort agaçant, installé pour préserver l’environnement, s’allumait à peine avais-je enclenché le rapport supérieur (vers 3800trs) et ce sans vraiment accélérer à fond. A se demander si pour être bien « écolovert » faire 1-3-5 ne suffirait pas ! Le moteur assez alerte en première s’effondre lorsque l’on passe la 2ème. Il y a un trou énorme. Le concepteur a du oublier une dent quelque part. Je ne l’ai pas retrouvé en passant les autres rapports (le trou pas la dent). Il me tarde d’essayer la boite automatique. A noter que sur le papier et selon le constructeur, les rapports de démultiplication sont identiques sur les trois premiers rapports que ce soit en boite cinq ou six.