Essai Jaguar XF
L’équipement d’agrément est néanmoins complet, avec radio, CD, connexion iPod, TV, etc. A noter que, comme constaté lors du test de la Jaguar XKR, la sensibilité de la radio n’est pas au niveau de ce qu’on peut raisonnablement attendre d’une telle voiture. Par contre peu d’information sur le fonctionnement du moteur, les seuls compteurs proposés concernent la vitesse et le compte-tour. Pas d’indication de température ou de pression des précieux liquides assurant le bon fonctionnement du V8 sous le capot avant.
a forme peu enveloppante des sièges le laisse deviner, cette voiture n’est pas très sportive. En fait, l’ambiance à bord plus proche d’un salon anglais n’invite pas à la brusquer. Malmenée, elle s’en sort toutefois honorablement. Le réglage des suspensions a clairement été de favoriser le confort, objectif largement atteint, le filtrage des aspérités de la route, comme des gendarme-couchés est tout simplement remarquable. Comme le système de suspensions actives CATS n’est pas disponible sur ce modèle, la conséquence est que roulis et tangage sont importants. La vivacité de la voiture dans les changements d’appuis reste convenable, et inspire tout de même confiance. Jaguar démontre sa maitrise des châssis, une allemande offre moins de confort pour une vivacité similaire.
Comme il est maintenant de règle, un DSC particulièrement peu tolérant équipe cette XF. Un bouton au tableau de bord permet de le déclencher, mais en fait il n’a comme effet que de reculer légèrement son action. Mon parcours de test m’amène sur une route de montagne, je me retrouve à suivre une Audi S4 biturbo. Je bascule la commande de boite sur « S » et change les rapports avec les palettes derrière le volant. En accélération, je n’éprouve pas de problème à suivre cette voiture pourtant réputée dans ces conditions. Par contre après une série d’épingles serrées et rapprochées, je me retrouve largué. En entrée de virage, un peu trop optimiste, la voiture sous-vire légèrement, puis dès la remise des gaz, le DSC intervient abruptement et pour longtemps. Je tente de le déclencher, mais ça n’améliore guère ma progression, les secondes s’égrènent inéluctablement sans le moindre couple disponible pour extraire cette berline du virage. Rentrer sur les freins a comme effet de déclencher le DSC encore plus tôt. Bref, une conduite propre et coulée s’avère être la meilleure solution.