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Essai Lotus Elise 111R Bemani: a license to thrill

Essai Lotus Elise Bemani

La Lotus Elise a avalé la potion magique de Bemani. 

3.42 kg/ch, la préparation Bemani catapulte l’Elise 111R vers le dessus du panier des GT, en bonne compagnie avec une Porsche 997 Turbo ou une Ferrari 550 Maranello. La recette ? Prenez une 111 R fraîche du marché, ajoutez un compresseur, faîtes refroidir avec un échangeur air-eau dans le museau et toute la plomberie qui va avec, et cette sympathique petite boule de nerfs se métamorphose en championne de kick-boxing : la puissance passe de 192 à 263 chevaux, le couple – crucialement – de 181 Nm (à 6800 t/min) à 253 Nm, disponibles de 4000 à 7000 tours. Le poids grimpe d’une quarantaine de kilos, une paille pour le commun des mortels mais l’antichambre de l’obésité dans un microcosme Lotus où l’on se rase les mollets avant chaque sortie sur circuit, histoire de gagner quelques grammes. Le 0-100 km/h passe de 5.4 à 4.3 secondes, la vitesse de pointe de 241 à 260 km/h.

Bema-qui ? Bemani Motorenbau AG, sis à Beinwil am See (vu le code postal, ça doit être quelque part entre Bâle et Zürich, aucune importance), préparateur spécialisé dans les kits compresseurs pour diverses marques, dont Lotus. Homologué et mis sur le marché avant que Lotus ne lance sa propre version sur l’Exige 240R (série limitée) puis l’Exige S, le kit est « bien de chez nous ».

Essai Lotus Elise 111 R Bemani

Robe Starlight black étincellant au soleil, jantes d’Exige noires de 16 et 17 pouces chaussées de semi-slicks, la 111 R est un vrai régal pour les mirettes. Conseils d’usage bien en tête, c’est avec une saine circonspection que je quitte le Garage Cristal à un rythme TCS, section Soleuroise, groupe 70 ans et plus. Le 1.8L Toyota VVTi de la 111R, creux et à la distribution variable binaire, coiffé d’un compresseur Roots devrait donner un bizza où le couple déboule d’un coup, mettant à mal la motricité, sans le secours d’un différentiel autobloquant. Une grenade dégoupillée, un mamba noir en rut éconduit, monsieur Nitro et madame Glycérine ont un enfant illégitime et caractériel, Stephen King s’est penché sur le berceau un soir de clair de lune, vous saisissez le tableau.

Essai Lotus Elise 111 R Bemani

Le moteur Toyota sauce Bemani réserve en fait beaucoup de surprises, la moindre étant l’éternité qu’il met à monter en température. Tout le reste se situe aux antipodes de mes spéculations. La linéarité et l’allonge sont tout simplement bluffants. Autour du ralenti, une once de mauvaise volonté – le petit 4 cylindres approche les 150 chevaux au litre tout de même – on démarre donc sur un petit filet de gaz pour caresser la bête dans le sens du poil. Dès les plus bas régimes, le chant du compresseur est très présent et le restera sur toute la plage d’utilisation. A 2000 tours, les reprises sont aimables, propulsant avec facilité le poids plume dans la circulation, le couple est déjà supérieur à la valeur maxi d’une 111R.

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