Essai Audi A5 Coupé
Audi monte en gamme avec le coupé A5.
Le succès commercial d’Audi ces dernières années s’amplifie, rythmé par les annonces régulières des records de vente. En Suisse, la progression dépasse les 30% à la fin Avril 2007. Même en Allemagne, marché extrêmement concurrentiel, la marque progresse, tout comme dans les pays à forte croissance – Chine en tête – où la croissance est encore plus soutenue. Audi a incontestablement trouvé la formule qui gagne et permet à son directoire d’afficher des ambitions : être la première marque ‘premium’ en 2015, devant Mercedes et BMW. Et ce n’est pas l’objet de notre essai du jour, l’Audi A5, qui devrait museler ces aspirations. Quelques semaines après l’introduction sur le marché de sa première GT, la R8, le département marketing d’Audi est à nouveau sollicité pour le coupé A5, avant la venue cet automne déjà de la remplaçante de l’A4.
Mon premier contact sur route avec l’A5 fut une rencontre surprise à la sortie d’un virage avec ce coupé argent métallisé. Les feux de positions à LEDs, allumés en permanence, ainsi que le look râblé de l’avant sautent aux yeux : quelle classe ! Malgré un dessin de face suivant les codes d’identification de la marque, ce coupé parait tout de même différent. L’explication se trouve dans les dimensions: par rapport à une A4 actuelle (type B7), la largeur est supérieure de 82mm et la hauteur diminue de 55mm. Comparée à une BMW série 3 coupé, toujours une largeur nettement supérieure (+ 72mm) pour une taille abaissée de 23mm. En fait cette Audi possède les proportinos largeur – hauteur d’une BMW série 6 !
Œuvre du designer Walter de’Silva, l’A5 serait selon la rumeur son design préféré. Le bonhomme n’en est pourtant pas à son coup d’essai : il compte en effet à son actif le renouveau d’Alfa Romeo (156 et 147), ainsi que les Seat actuelles. Ce CV semble en tout cas contribuer à sa promotion, il vient de quitter son poste chez Audi pour prendre la direction du design de tout le groupe VW. Les fans d’Audi devraient pouvoir dormir sur leurs deux oreilles, son remplaçant n’est autre que Wolfgang Egger qui a signé, entre autres, le style de l’Alfa Romeo 8C Competizione et de la Brera.
De profil, les porte-à-faux et le couvercle de la malle arrière, très courts, renforcent l’aspect coupé de cette voiture. La ligne du pli de carrosserie à mi-hauteur souligne les ailes, reliant les phares avant aux feux arrière. Le dessin de la vitre arrière reprend celui de l’Audi Quattro qui avait révolutionné le monde automobile en 1980 avec sa transmission aux 4 roues. L’A5, aussi élégante que racée, attire les regards. Lors des séances de photos, plusieurs badauds se sont approchés pour poser des questions, je m’attendais à plus de discrétion, la preuve que Audi a atteint sa cible.
Le choix actuel de moteur, type de transmission et de boite n’est pas encore complet, il va s’étoffer dans les mois qui viennent. En dehors de la S5 et son moteur V8 de 4.2 litres, un seul moteur à essence est disponible au lancement : le 3.2L FSI (265 chevaux et 330 Nm entre 3000 et 5000 t/min) en traction avant et boite multitronic, ou Quattro et boite manuelle. En diesel, le modèle 2 roues motrices sera équipé d’un V6 2.7L TDI FAP de 190 chevaux, avec boite automatique multitronic, et la version Quattro de notre modèle d’essai dispose d’un V6 3 litres TDI avec filtre à particules et 4 soupapes par cylindres développant 240 chevaux à 4000 tr/mn et un couple de 500 nm entre 1500 à 3000 tr/mn. La boîte multitronic à variation continue de couple (CVT) avec 8 rapports ‘fictifs’ n’est donc – pour l’instant du moins – pas disponible avec les transmissions Quattro.