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Essai Ferrari 599 GTB Fiorano

Le train roulant innove également avec le système « SCM » (Sospensioni a Controllo Magnetoreologico) qui comprend des amortisseurs « actifs » dont la viscosité du fluide peut être modifiée par l’application d’un champ électromagnétique. Chaque amortisseur est régulé séparément, grâce à un calculateur prenant en compte, entre autre, l’accélération latérale, l’angle de braquage, et les différentes vitesses de rotation des roues. L’avantage de ce système, est qu’il permet de choisir parmi plusieurs programmes adaptés aux différentes sollicitations d’une telle voiture, de l’autoroute au circuit. Le résultat est totalement bluffant, pratiquement aucun roulis, le tangage reste perceptible, mais seulement dans les programmes « confort ». Malgré cela, la souplesse d’amortissement est digne d’une grande routière.

Ferrari 599 GTB Fiorano: fonctions du Manettino

Le « manettino » bouton de commande sur le volant, permet d’agir sur le comportement de la voiture. Il offre le choix entre 5 programmes : « neige », « pluie », « sport », « race » et « CST off ». La gestion du moteur, de la commande de boite, des amortisseurs et du contrôle de stabilité et de traction s’adaptent à la position du manettino. Les trois positions intermédiaires sont les plus utiles sur route. En mode « pluie » le « CST » (Controllo di Stabilita e Trazione) va garantir une bonne stabilité dans des conditions précaires, en agissant sur le couple moteur. Le mode « sport » est optimisé pour les conditions de routes sèches, il va permettre d’atteindre les limites d’adhérence de la voiture, avec toutefois un filet de sécurité important. Les suspensions se durcissent, et la boite F1 passe sur un programme plus agressif. Le mode « race » destiné à une utilisation en circuit, donne encore plus de liberté au pilote, la boite et les suspensions travaillent au maximum de leurs possibilités. Dans le dernier mode « CST off » les aides à la conduite sont complètement déconnectées, à l’exception de l’ABS. Selon Ferrari, dans les positions sport et race, le contrôle de stabilité et de traction utilise des algorithmes directement dérivés de la Formule 1. A l’aide d’un programme prédictif, mesurant constamment la différence de vitesse des roues avant et arrière il optimise le couple moteur. Ferrari précise que ce système à lui seul vaut 1.5s au tour sur le circuit de Fiorano.

La carrosserie et le châssis sont manufacturés en aluminium. Ferrari avait introduit ce matériau lors de la conception de la F360 Modena et l’a ensuite appliqué à tous ses modèles. Ce châssis spaceframe joue un rôle prépondérant pour contenir le poids de la voiture, malgré tous ses accessoires de confort et sa taille. 1690 Kg en ordre de marche en est le remarquable résultat. Le moteur et le réservoir d’essence de 105 litres sont positionnés entre les essieux, concentrant 85% du poids total de la voiture entre ceux-ci, un net progrès par rapport aux 70% de la Maranello.

 

A l’intérieur, les sièges sont aussi magnifiques à regarder que confortables, avec réglages électriques complets, y compris coussins latéraux gonflables. La finition semble en progrès par rapport aux standards de la marque, mais pas encore au niveau d’une allemande haut de gamme. J’ai noté un défaut d’assemblage du cuir derrière le volant sous le tableau de bord. A gauche du compte-tour un affichage LCD, très lisible, et paramétrable à l’aide de basculeurs derrière le volant, permet l’affichage des données vitales de la voiture. Il comprend entre autre un chronomètre pour les sorties en circuit.

Que vaut donc toute cette technologie sur la route ? Après quelques kilomètres, à allure normale, la facilité avec laquelle on peut conduire un tel engin frappe. La boite fonctionne parfaitement, en douceur. En ville le mode automatique ne pose aucun problème, les démarrages en côte sont aisés, ne demandent pas de dextérité particulière. Les routes humides et fortement salées de ce mois de janvier ne sont pas trop appropriées à pousser dans ses derniers retranchements une voiture de ce calibre. Il est néanmoins évident qu’un conducteur inexpérimenté pourra se déplacer au volant de cette supercar sans le moindre souci, pour autant qu’il laisse le manettino en mode pluie. La direction est directe, mais un peu trop légère à mon gout. C’est la seule vraie critique qui me vient à l’esprit !

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