Essai Corvette C6 – off-shore

Corvette C6

Autre curiosité, les poignées d’ouverture de porte ont disparu, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, pour être remplacés par des boutons : panne électrique ou batterie défectueuse à éviter à tout prix. Autre curiosité, un dong dong dong très américain sonne moteur arrêté tant que la marche arrière n’est pas engagée.

La sixième est longue comme un hiver finlandais : à 120 km/h le moteur ronronne à 1700 t/min, ce qui nous donnerait une vitesse de pointe théorique de 458 km/h à la limite de la zone rouge (la fiche constructeur annonce 300 tout rond). Surmultipliée de toute évidence pour faire baisser la consommation sur long trajet, il ne faudra pas s’attendre à des reprises foudroyantes à si bas régime avec une démultiplication pareille.

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Pas de crainte à avoir cependant, le couple et la puissance sont bien présents. Sur les intermédiaires, le V8 émet le broaaaaaaaa d’off-shore typique des V8 du nouveau continent, tractant dès les bas régimes jusqu’à la zone rouge. Le couple est largement suffisant pour mettre à mal la motricité des gommes arrières (pourtant généreusement dimensionnées). Sur le sec, les sorties d’épingle deviennent vite ludiques, une simple provocation du pied droit suffit à provoquer une légère dérive;  la maintenir est une autre affaire, même en déconnectant l’antipatinage couplé au contrôle de trajectoire. Il y a là tous les ingrédients de base pour aller jouer au driftmeister, sur circuit de préférence !

Corvette C6

La boîte 6 est précise et rapide mais relativement ferme (rien à voir avec un V12 italien cependant), et les débattements un peu trop longs. L’embrayage semble manquer un peu de progressivité, à moins que ce soit une caractéristique voulue pour rendre les burn-outs plus faciles ? Toujours au chapitre pédalier, le freinage est mordant sur le début de la course, mais les plus exigeants regretteront un toucher un peu spongieux.

Le comportement routier est sportif et très sain, bien aidé par une répartition des masses de 51% sur l’avant et 49% sur l’arrière. Amortissement ferme, direction précise et directe, la voiture a un peu tendance à suivre les inégalités sur chaussée déformée, comme beaucoup de sportives chaussant large. Un train avant accrocheur aide à entrer avec confiance dans les virages, le grip en appui est très bon; on sent cependant l’arrière s’asseoir un peu sous l’arrivée du couple en sortie de virage, sans que les changements d’assiette ne deviennent caricaturaux. La prise de roulis est contenue, l’inertie aux changements d’appui faible et l’équilibre sécurisant au lever de pied.

Corvette C6

La C6 pousse fort, tient la route, freine bien et ne consomme nettement moins qu’on ne pourrait le craindre ! Le registre est étonnamment large entre la balade les cheveux au vent (toit amovible), les longs voyages, suffisamment de précision pour rouler vite proprement, et des dispositions certaines à jouer les hooligans du bitume selon l’humeur (et si les conditions le permettent). Les aspects pratiques rendent l’utilisation au quotidien parfaitement réaliste, malgré une visibilité arrière réduite pour les manoeuvres.

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