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Essai Lamborghini Gallardo: vive l’agriculture !

Essai Lamborghini Gallardo V10 5.0 2005 noir

Il en va malheureusement de même pour une utilisation type GT. Prévoyez le strict minimum pour un week-end à deux en Toscane, et de partir seul pour une expédition sur circuit, bagages, casque et matériel photo répartis sur le siège passager. Dommage,  car la concurrence fait nettement mieux, que ce soit chez Porsche ou Ferrari. Quid de la qualité d’assemblage et de la fiabilité ? Juger sur un seul exemplaire serait injuste, mais des craquements sinistres dans le train avant, un bruit strident de fraise de dentiste à l’ouverture des gaz, les efforts dans la transmission en manoeuvre et un siège électrique caractériel font un peu tache sur une voiture d’à peine 17’000km. Les qualiticiens d’Ingolstadt ont certainement encore quelques stages prolongés à Sant’Agata devant eux.

Performante et belle, mais ni GT accomplie ni sportive extrême, la Lamborghini Gallardo est une voiture attachante à conduire mais un peu terrifiante à posséder, tant par la perception de qualité intrinsèque qu’un marché de l’occasion étroit et un réseau de concessionnaires réduit. Attention danger, un coup de foudre n’est pas à exclure.

Deuxième opinion

“Il y a une Lamborghini dans le parking” la nouvelle se propage dans les bureaux comme une traînée de poudre ! Manifestement cet évènement marque plus que la présence d’une Porsche ou d’une Ferrari, d’un commun…. Je m’approche, effectivement, un attroupement d’une dizaine de collègues commentant les formes et couleurs de cette Gallardo confirme l’attirance pour cette voiture. Il se trouve que la clé de contact est dans ma poche, je vais donc attendre un moment plus calme pour en faire connaissance. Je reviens plus tard, la présence de cette Lamborghini est incontestable, habitué à ne voir ce genre de véhicule que dans des salons, parquée aux côtés d’une Mini c’est vraiment impressionnant.

Je m’installe, sans problème, pas besoin de se contorsionner pour prendre place. Le bas du dossier du siège me parait mal ajusté, un petit coup de réglage électrique devrait arranger les choses… Je manipule les boutons, rien ne se passe ! Je trouve le volant un peu trop haut, mais je m’en accommoderais sans problème. La visibilité frontale est bonne, les rétroviseurs latéraux, bien écartés, donnent confiance. Je finis par trouver la commande de vitre dans la série de contacteurs installés au centre du tableau de bord. Vitre baissée, je peux tourner la clé. Au quart de tour le moteur démarre et le ralenti immédiatement stable s’établit dans un bruit sourd et un volume inhabituel.

Je roule depuis bien quelques kilomètres, et clairement, je suis encore intimidé par cette voiture, ça doit être la première fois qu’après une dizaine de bornes, je n’ai pas encore dépassé 5000 t/min. J’essaie de comprendre, les dimensions de la voiture ne me posent pas de problème particulier, la position de conduite très basse non plus, la vision arrière n’est pas différente d’une autre voiture de sport, la boite à vitesse avec levier guidé par une grille se manipule sans problème particulier, alors quoi ? Je ne vois que le bruit généré par ce V10 pour expliquer ce sentiment de respect. C’est clair que dès 3500 t/min le couple se manifeste et donne un bon coup d’accélérateur à l’aiguille du compte-tour, mais bien que ça pousse fort, je ne me sens pas dépaysé, probablement aussi par le fait que le bruit ne suive pas vraiment en volume l’accélération bien sentie. En fait c’est probablement vers 2000 t/min que le bruit sourd est le plus fort. A plus haut régime le volume baisse avec un changement pour le meilleur en terme de qualité sonore.

Essai Lamborghini Gallardo V10 5.0 2005 noir

Les conditions de circulation me permettent de pousser le deuxième rapport à son maximum, je passe la troisième, pour quelques dixièmes de seconde le bruit s’éteint, silence, puis dès la remise des gaz, de nouveau ce son très présent, plutôt grave qui remplit l’habitable. Ça n’a rien à voir avec un V8 Ferrari dont les hurlements finissent pas donner la chair de poule. Cette Lamborghini fait plutôt dans la bestialité, ça pousse, c’est incontestable, mais les sens du conducteur ne sont pas aussi stimulés. L’amortissement, certes ferme, reste confortable, pas de roulis à signaler.

Durant tout le parcours, des bruits suspects vont m’accompagner, un crissement lors de chaque accélération, un « tac » provenant de l’avant quand je tourne le volant à droite, ainsi que pendant les manœuvres. Tout de même surprenant sur une voiture au kilométrage aussi faible (18’000 Km). Clairement cette voiture, malgré une couleur pour le moins discrète, attire les regards : c’est une vraie brute, qui demande du temps pour la dominer, mais qui finira par procurer de la satisfaction pour celui qui la dompte. Elle reste un pur jouet dont la taille du coffre la rend inutilisable dès qu’il faut transporter plus que l’équivalent d’un petit bagage cabine. Le luxe suprême, en quelque sorte.

Données techniques

Moteur : V10 à 90 degrés, 40 soupapes

Cylindrée : 4961 cm3

Puissance : 500 ch à 7800 t/min

Couple : 510 Nm à 4500 t/min

0-100 km/h: 4.2s

Vitesse de pointe: 309 km/h

Consommation affichée: 20.5 L/100km

Poids : 1571kg

Prix de base: 229’440 CHF

Lamborghini Gallardo 5.0 courbe couple puissance

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