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Essai comparatif: Audi RS6 vs Jaguar XJR vs Maserati Quattroporte

A l’intérieur de l’anglaise, cuir clair, overdose de bois sombre, quelques touches de chrome, l’ambiance est luxueuse et conforme aux attentes, mais la faible résolution de l’écran de navigation et le côté très conventionnel de l’instrumentation situent la note finale en dessous de la Maserati. La ceinture de caisse assez haute renforce l’impression d’un intérieur un peu exigu pour une si grande voiture, impression que vos passagers arrière pourraient partager. Si la place aux genoux existe, c’est par l’artifice de dossiers de sièges avant évidés.

Malgré les flottements de la caisse, le manque de feeling de la pédale de frein, un combat permanent contre la boîte et une direction qui pourrait être plus communicative, le rythme atteint par la Jaguar impressionne. On se permet même la fantaisie de déconnecter l’antipatinage et de sortir des épingles en léger survirage. Le comportement de la XJR reste une énigme : l’amortissement piloté CATS (Computer Active Technology Suspension) parait incapable de procurer la fermeté requise par l’exploitation de la cavalerie à disposition. Le bouton sport sur la console de boîte n’amenant point de salut, on cherche en vain un ajustement plus ferme dans un des nombreux boutons constellant  le tableau de bord.

La Maserati Quattroporte, c’est un peu tout le contraire de la Jaguar. Question feeling, tout semble au poil, mais toute tentative de suivre ses camarades suralimentées paraît vaine. Le déficit de couple en sortie de virage par rapport à ses camarades suralimentées est criant, même en veillant à garder le 4.2L dans les tours. En reprises à 50 km/h, la Maserati fait illusion à fond de deux pendant que ses camarades digèrent leur kickdown, puis voit la XJR et la RS6 prendre graduellement du champ, la RS6 finissant par creuser un léger avantage sur une Jag qu’on attendait pas à pareille fête. Les 400 cavallini sont très probablement au rendez-vous, le moteur a du caractère, renforcé par une note d’échappement signée Fuchs,  mais les performances nous laissent un peu sur notre faim.

L’italienne offre un équilibre subtil en appui, mais les sièges manquent singulièrement de maintien latéral et la direction n’est pas assez directe et donne l’impression d’un train avant peu incisif. Difficile de se sentir en confiance pour aller chercher dans des vitesses de passage en courbe inconsidérées le coffre qui manque dans les rectilignes. Le poids conséquent gomme le brio du moteur : 2000 tours en 5ème, une colline, pied au plancher et … rien. Le rapport final est pourtant relativement court, 3700 t/min à 150 contre 2900 sur la Jag et 3000 sur l’Audi.

A la décharge de la Quattroporte, on ne peut pas dire que la RS6 chôme quand ça tournicotte. La fermeté est de mise, la motricité un souci presque virtuel, le comportement sans surprise ni finesse, ça colle jusqu’à ce que ça sous-vire. Pas très ludique, mais quel avion ! Les performances sont hilarantes … tant qu’on garde la tête froide : le biturbo permet d’atteindre des vitesses totalement inavouables au moindre égarement du pied droit, le temps de réponse étant en plus plutôt discret.

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