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Essai Lexus NX 300h

Essai Lexus NX300h

Une fois lancé, le régime retombe (moins de 2500 t/min à 140 km/h indiqués) et le silence s’installe. La suspension est souple, concourant à une excellente impression de confort général. L’amortissement variable adaptatif a été revu pour ce NX. Il s’ajuste sur une plage de 30 réglages d’amortissement différents contre 9 auparavant, et ses réactions sont 4 fois plus rapides. Son action est couplée au Drive Mode Select, une molette permettant de sélectionner un des 4 modes de conduite: Eco, Normal, Sport S et Sport S+. Mes incursions dans les modes Sport ont été rares. Hormis le fait de pouvoir observer l’aiguille du compte-tours suivre les plateaux de régime choisis par la boîte à variateur continu, je n’ai pas ressenti de différence notable dans la gestion de la suspension. Le comportement routier est par ailleurs recommandable dans la mesure où rien n’invite à une conduite sportive. La rigidité de la caisse est excellente, tout comme la tenue de cap.

Lexus NX300h intérieur Lexus NX300h touchpad Essai Lexus NX300h Essai Lexus NX300h intérieur

La grille de sélection manuelle ne revêt pas d’intérêt particulier non plus. Les six rapports virtuels ne sont pas systématiquement tenus, la logique de gestion reprenant le dessus si l’on sollicite le couple moteur en appuyant franchement sur l’accélérateur. Ces longues phases à régime constant seraient plus tolérables si elles se traduisaient par une augmentation notable du couple. Ce n’est malheureusement pas le cas, l’impression de sous-motorisation devient rapidement omniprésente. Le seul salut est à chercher dans une conduite placide et patiente.

Essai Lexus NX300h

J’ai emmené ce NX300h sans arrière pensée hors des axes principaux, et si je n’ai pas poussé la hardiesse jusqu’à aller crapahuter sur des chemins requérant impérativement une traction intégrale, la présence du système E-Four amène une tranquillité d’esprit appréciable. J’ai également apprécié le système de caméra panoramique, tant en situation de parcage domestique qu’en manoeuvres exigues sur les alpages.

Les passagers arrière apprécieront plus l’assise surélevée et la visibilité offerte par le toit panoramique que la garde au toit mesurée qui leur est réservée. Il est à relever que, comme sur le Model S de Tesla, le toit panoramique augmente la hauteur disponible, une hauteur qui pourrait être insuffisante pour des adultes sans cette option. La finition Excellence inclut également un rabattement des dossiers de sièges arrière électrique, un luxe appréciable pour les habitué(e)s de magasins de meubles ou autres centres de jardinage.

Essai Lexus NX300h Essai Lexus NX300h

L’amateur de Lexus NX sera bien avisé de donner pleine considération à la version NX200t équipée du nouveau 4 cylindres turbo de 1998 cm3 à injection mixte. Son couple maxi est nettement plus conséquent (350 Nm de 1650 à 4000 t/min) et sa puissance maxi atteint 238 chevaux de 4800 à 5600 t/min, disponibles en tous temps, quel que soit le niveau de charge de la batterie. Les performances font un bond significatif avec un 0-100 km/h en 7.1 secondes (contre 9.2 au NX300h), et la combinaison de la suralimentation et d’une boîte automatique à 6 rapports classique devrait amener au NX l’agrément moteur qui fait défaut au 300h. La pénalité est bien sûr l’absence de ces incursions fugaces dans le luxe de la mobilité électrique, et très probablement une consommation majorée de 10 à 15%. Nous avons mesuré 8.1 L/100km sur le NX300h, valeur honorable mais qui me laisse un peu sur ma faim. Elle est naturellement radicalement plus élevée que les 5.1 L/100km mesurés selon le cycle européen NEDC, mais relativement proche des 32 MPG (7.35 L/100km) certifiés selon le protocole officiel américain EPA, bien plus réaliste.

SUV de bonne facture, le NX300h est en manque d’un groupe propulseur délivrant un agrément de conduite suffisant. Jadis révolutionnaires, les hybrides légères du groupe Toyota souffrent de la comparaison avec une concurrence de plus en plus fournie. Leurs moteurs atmosphériques paraissent anémiques face à des groupes suralimentés beaucoup plus coupleux, et la stratégie excessivement prudente du géant japonais face aux hybrides rechargeables devient un handicap réel, tant en termes de consommation que d’expérience de conduite.

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