Home / Audi  / 

Essai Audi S1 Sportback

Essai Audi S1 Sportback

Malgré son gabarit, cette S1 se révèle être une bonne routière, suffisamment silencieuse pour croiser de manière reposante à 150 km/h compteur. A cette vitesse, le moteur se fait assez discret à 3600 t/min et maintient ainsi la consommation à un niveau raisonnable: 8.87 L/100km sur les plus de 1600 km de l’essai, avec une moyenne horaire de 62 km/h entre autoroute, trajets pendulaires et l’irrésistible invitation d’aller taquiner le gardon sur le réseau secondaire.

Essai Audi S1 Sportback

Avant les travaux pratiques, un peu de théorie. Pour concocter cette S1, Audi est naturellement allé puiser dans la banque de composants du groupe, en partant du 2.0 litres TFSI de dernière génération (EA888) avec son injection mixte directe/indirecte. Il s’agit donc de la version à “petit turbo” du 2.0L TFSI (IHI K03), le “gros” turbo K04 restant réservé pour les versions 300 chevaux et plus (VW Golf 7 R, Audi TTS, Audi S3). Audi a toutefois concocté une version al’arrabbiata de ce moteur puisque son couple maxi atteint 370 Nm entre 1600 et 3000 t/min, contre 350 Nm pour la Golf GTI 7 Performance, maintenu entre 1500 et 4600 t/min dans le cas de la VW. Une indication qu’une simple cartographie devrait permettre de maintenir le couple maxi de la S1 jusqu’à un régime bien plus élevé, et donc de doper significativement la puissance.

Ce couple passe par la boîte manuelle à 6 rapports logée dans un carter en magnésium, et est ensuite réparti entre les 4 roues par le système Quattro. La répartition par défaut du couple est de 60% sur l’avant et 40% sur l’arrière, une répartition que le différentiel piloté Haldex module en fonction des conditions d’adhérence. Les ingénieurs d’Audi ont dû réquisitionner l’espace de la roue de secours pour loger le différentiel arrière, et concevoir un réservoir en selle pour laisser passer l’arbre de transmission.

Audi S1 Sportback - Moteur Audi S1 Sportback - Moteur Audi S1 Sportback - Ecorché transmission Essai Audi S1 Sportback

Grâce au gabarit contenu et malgré l’adjonction de l’arbre de transmission, de deux différentiels et des arbres de transmission, la S1 demeure plus légère que la Golf VII et sa plateforme MQB allégée. Sur nos corner scales, la S1 Sportback affiche 1375 kg (58.9% AV 41.1% AR) avec le plein contre 1412 kg pour la Golf GTI (62.8% AV 37.2% AR), plus longue de 37 cm et plus large de 5cm. C’est considérablement plus que les 1205 kg DIN annoncés par MINI pour la John Cooper Works mk3, le tribut de la transmission intégrale et la motricité qu’elle procure.

Le moteur de la Golf GTI 7 ne manque déjà pas de grinta, et que dire de 2.0 TFSI “370 Nm” ? Enthousiasmant, en un mot comme en quinze cent. Il est raisonnablement souple même s’il vibre un peu à très bas régime, et la mise sous pression du turbo requiert un régime un peu plus élevé que sur les réalisations du groupe BMW, mais ensuite, quelle pêche ! La S1 pousse fort, d’autant plus que l’intégralité du couple passe au sol. Elle fait également preuve d’une belle allonge, le moteur prenant des tours bien au-delà des premières graduations de la zone rouge sans s’essouffler le moins du monde. La sonorité est plaisante, ronde et sourde à bas régime et un rien rageuse à l’approche des 6000 t/min et au-delà.

Essai Audi S1 Sportback

Abonnez-vous !

Les derniers articles dans votre boîte email 1 à 2x par mois.