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Essai VW Golf VII GTI Performance

VW Golf 7 GTI

Le châssis DCC est (option à 1410 CHF) combine une régulation de l’amortissement avec le choix de différents modes de conduite : confort, normal, eco, sport et individuel. Sur la GTI, il prend tout son sens car le contraste entre les différents modes est significatif, et permet ainsi à donner à la voiture un caractère assez affirmé sans qu’on ait à se le coltiner au quotidien. A un extrême, le mode Eco. La caractéristique la plus marquante est le débrayage automatique dès qu’on lève le pied de la pédale de gaz, et jusqu’à ce qu’on réaccélère ou effleure les freins. Un peu déroutant du fait de l’absence totale de frein moteur, presque accidentogène si on essaye trop d’exploiter le dispositif et d’éviter de ralentir l’auto. Si on est trop gourmand, l’écodrive peut être poussé à des extrêmes contraires à la sécurité.

VW Golf GTI 7 Performance

Le mode Sport est aux antipodes. La boîte se met automatiquement en mode S  – avec des lois de passage caricaturales. Même en se faisant quelques injections de testostérone et en se vissant une casquette à l’envers sur le crâne, je ne vois pas quel agrément on peut trouver à faire mouliner un moteur ainsi. Le mode Sport révèle aussi une caractéristique intéressante de la Golf GTI : son bruit. Volkswagen semble avoir beaucoup travaillé l’acoustique, avec un son bien accordé entre l’admission et l’échappement. A bas régimes, il sonne presque comme un boxer de Subaru, éructant des borborygmes qui contrastent avec le vocabulaire onomatopique usuel des quatre cylindres en ligne. Il y a de la personnalité, de la modulation en fonction du régime, je trouve très réussi. Les montées de rapport en charge sont accompagnées du « pop » à l’échappement désormais attendu des hot hatches (l’Audi S3 et surtout la Mercedes A45 AMG présentent le même trait).

VW Golf GTI 7 Drive Select Individual

Le mode Individual permet de configurer une foultitude de paramètres et de configurer l’auto en fonction de ses goûts et son humeur, avec au menu le châssis DCC, l’assistance de direction, le moteur, le différentiel, les feux directionnels et la climatisation. Sur certaines autos, ce genre de fonction tient parfois du gadget si l’impact des réglages est ténu, mais il a du sens sur la GTI 7. J’ai apprécié par exemple de pouvoir concocter une configuration sportive tout en conservant un amortissement souple sur route dégradée.

La Golf GTI est équipée de série d’une direction à angle de braquage progressif,  elle ne demande que 2.1 tours (380 degrés) pour atteindre l’angle de braquage maximal contre 2.75 tours (500 degrés) sur des Golf 7 standard. Le système est discret et contribue sans doute à l’impression générale de maniabilité et d’agilité que procure la GTI lors d’évolution à basse vitesse, tout comme à la tenue de cap sereine sur autoroute. Le plus fatiguant est en fait le chatouilleux et agaçant détecteur de fatigue qui intime des pauses café selon des critères aussi obscurs que fantaisistes.

VW Golf GTI

Cette Golf est la première voiture que je teste dont l’option d’éclairage adaptatif démontre des qualités. En général, je trouve les balayements du faisceau des phares distrayants. Le système Dynamic Light Assist se révèle assez convaincant sur autoroute de nuit. Des feux de croisement, une traction sur le commodo commute non pas en grand phares, mais en phares automatiques  adaptant la portée des bi-xenon de manière sélective. Le faisceau s’adapte en fonction du trafic venant en sens inverse et de l’angle du volant, améliorant la visibilité à longue distance. Reste à savoir s’il est cause d’éblouissement pour autrui.

Pour 38’050 CHF, la Golf GTI offre un compromis séduisant entre un caractère sportif convaincant et des aptitudes routières probantes. Une sorte d’accord parfait entre les racines sportives de la Golf GTI historique et les exigences de confort et d’agrément pour un usage quotidien. De plus, la bonne nouvelle est que la GTI idéale n’est pas forcément lardée d’options, l’économie des 2500 CHF de la boîte DSG6 et des 2530 CHF du cuir Vienna étant des choix pertinents. En choisissant la version Performance et le châssis DCC, l’amateur trouvera pour une petite quarantaine de milliers de francs une compacte attachante, performante et polyvalente, avec la probabilité d’une revente facile.

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