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Mazda 3MPS : Essai

Essai Mazda 3 MPS intérieur

Alors qu’il faut appuyer sur un bouton de la télécommande pour ouvrir les portes, le démarrage de la voiture à l’aide du bouton Start se fait en gardant la clé dans sa poche. Le temps de régler facilement les différents éléments, je démarre le moteur et aussitôt, je constate que le son qui provient des échappements d’origine est attractif et je m’engage sur la route. Premier constat : le point de friction de l’embrayage est haut et très court. Ajoutez à cela une boîte de vitesses à faible débattement et très précise et vous avez là une combinaison qui donne immédiatement envie de taquiner notre nipponne.

Mais pas si vite, la voiture est encore froide et je me glisse paisiblement dans le trafic autoroutier pour quelques kilomètres. Si la voix de notre guerrier était sympathique à l’arrêt, quand on roule c’est une autre affaire. L’insonorisation de l’habitacle et une utilisation normale du véhicule ne laissent rien paraître du combattant qui repose sous le pied droit. Les rapports s’enchainent et en 6ème à 120km/h, le régime culmine à 2’750t/min.

Mazda 3 MPS moteur Mazda 3 MPS intercooler

Avant même d’évaluer l’instrumentation et les autres gadgets que la voiture offre, je me rends sur un parcours bien connu car c’est la première fois que je me retrouve avec une simple traction de 260cv. Franchement, j’ai hâte de voir comment se comporte notre arme du soleil levant à l’œuvre. Quelques minutes plus tard, me voilà sur une route bien dégagée avec quelques courbes au milieu de notre campagne vaudoise. Je descends un rapport et commence mon équipée japonaise en gardant à l’esprit ce que mon Shogun de chez Mazda m’avait dit un peu plus tôt : « Tenez bien le volant quand vous accélérez ». Fort de ce mantra, je m’engage prudemment sur ce tracé que je connais bien et je suis très agréablement surpris par les freins, la direction et le moteur qui se montre flexible. J’enchaîne les rapports et très vite mon permis de conduire se trouve dans la zone rouge… je ralentis un peu et aussitôt, mon pied droit s’enfonce à nouveau sur la pédale d’accélérateur jusqu’au virage suivant.

Essai Mazda 3 MPS

Au gré des kilomètres, la confiance s’installe et retarde toujours plus les freinages, engage un rapport inférieur pour mettre le moteur au bon régime et relance la bête en sortie de courbe… et là, l’avertissement prononcé plut tôt prend tout son sens. Alors que la direction est très précise et prompte à réagir à l’entrée d’une courbe, quand on en sort et qu’on déverse toute l’essence possible dans les cylindres et que le turbo rentre dans la danse, le train avant gesticule comme un samouraï combattant des fantômes ! Il n’y a pas un effet de sous-virage et l’électronique de bord n’est pas en cause. Le problème provient du train roulant et sous l’effet de la puissance transmise aux seules roues avant, la direction semble brièvement habitée par le malin.

Bien entendu, en s’accrochant fermement au volant et avec un peu d’eau bénite sur les mains, on maîtrise sans problème ce démon. Toutefois, en terme de plaisir de conduite et surtout de précision, il n’est pas agréable d’enchaîner les virages avec des accélérations qui se transmettent dans le volant. A coup sûr, on s’y habitue mais c’est dommage car le potentiel de la voiture est bien là. Pour commencer, avec un châssis plus rigide de 41% à la torsion, de nouvelles suspensions MacPherson pour le train avant et encore bien d’autres améliorations, la voiture est réellement exaltante. La qualité du freinage, l’insertion en courbe, la précision de la direction (tant qu’on n’accélère pas fort), l’excellent maintient des sièges (qui pourraient être plus radicaux à l’avant) ainsi que le roulis et les barres stabilisatrices sont autant d’éléments qui ont progressé pour donner un ensemble très cohérent et ludique. Je ne parle même pas des 25 kilos gagnés sur l’ensemble de la voiture, c’est anecdotique sur un véhicule de 1’456 kilos (constructeur : 1’460 kilos) répartis à 59% sur l’avant et 41% sur l’arrière.

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