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Essai Jaguar XF


La Jaguar XF reprend le flambeau de la S-Type. Notre essai. 

Quel peut bien être l’état d’esprit d’un designer automobile actuel ? La pile des normes en tout genre à respecter est probablement tout à fait indigeste et certainement pas maitrisée ni maitrisable par une seule personne. Entre les contraintes des lois du monde entier, l’aérodynamique, refroidissement de la mécanique, les étoiles Euro NCAP, les besoins d’identité de la marque, etc. il n’est certainement pas aisé de trouver encore moyen d’innover en termes de design. Pour préparer le successeur de la Jaguar S-Type, Ian Callum devait probablement trouver la tâche ardue tout en bénissant, dans une attitude typiquement britannique, ses prédécesseurs ayant vécu une époque moins réglementée. La seule bonne nouvelle dans tout ce fatras de contraintes devait être pour lui la possibilité de montrer un concept-car avant la version définitive. Ce concept C-XF fut présenté au tout début janvier 2007 au NAIAS de Detroit.

Ce concept rompt avec le design tout en rondeur de la S-Type dont l’héritage avec les modèles des années soixante est indéniable. Il place incontestablement Jaguar dans une nouvelle ère, point ou peu de référence au passé, cette voiture est tournée vers l’avenir. Ses phares taillés à la hache, et surtout une ligne de berline-coupé lui donnent beaucoup de caractère. Ce n’est qu’un concept, bien sûr, et les affres des différentes contraintes vues plus haut vont rendre la « vraie » voiture un peu moins agressive. Certaines mauvaises langues vont même jusqu’à confondre son avant avec une Hyundai, je trouve exagéré, mais il est évident que pour le passage à la série, la forme des phares a évolué dans la mauvaise direction. D’ailleurs M. Callum confirme qu’il n’est pas « responsable » de la forme de ces feux avant, contrairement aux technocrates des différents bureaux de normes.

Lancement de la version finale XF lors de l’IAA de Francfort en septembre 2007. Malgré ses quatre portes, sa forme ressemble plus à un coupé qu’à une berline. Sa taille tout de même imposante la place au-dessus des BMW série 5 ou Audi A6 qui sont probablement dans sa ligne de mire. Bien chaussée en roues de 19 pouces (optionnelles), notre modèle d’essai « Botanical Green » ne manque pas d’élégance. Surfant sur la vague initiée par Mercedes en 2004 avec le modèle CLS, elle cherche à concilier l’inconciliable, une grande berline 4 portes avec un aspect de coupé. A mes yeux, le profil est une réussite, le succès de Mercedes n’est probablement pas étranger au fait que BMW (concept CS) et l’ex-soeur Aston Martin (Rapide) explorent également ce concept, en attendant que Porsche ne dévoile la Panamera.

La clé « key-less go » en poche, je tire la poignée de porte, après une micro hésitation, nécessaire à la validation de l’autorisation d’accès, la porte s’ouvre, accompagnée de la mise en place des rétroviseurs. L’intérieur me paraît chaleureux. La finition s’avère de bonne facture, avec des matériaux en phase avec cette catégorie de voiture. Les placages de ronce de noyer, le cuir, et le (faux) aluminium structuré y contribuent pleinement. A la couleur claire des sièges « Champagne » contraste un volant et haut de tableau de bord en cuir « Truffle ». Les sièges perforés, dûs à l’option de ventilation, ne possèdent pas l’élégance du cuir lisse plissé. Mais globalement un intérieur accueillant, et cette touche de voiture haut de gamme qui lui correspond bien.

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