La position de conduite, un peu typée camionnette de livraison, ainsi que le fait d’être plus haut dans le trafic, nuisent aux sensations sportives pures. S’il n’y a aucun doute sur le fait que les performances sont bonnes et déployées efficacement, les sensations ne sont pas à la hauteur de la rigueur qu’on peut retrouver sur une bonne berline compacte. Tant l’accélération que le freinage sont dilués par l’embonpoint significatif, +13% par rapport à une Leon Cupra R.

En tant que SUV, le Cupra Ateca a l’avantage et les défauts du format. Le relèvement de la caisse permet de gagner significativement en habitabilité en logeant du volume au-dessus du train arrière, tant pour les passagers que pour les bagages, mais ce packaging a ses contre-parties: nettement plus de poids, un centre de gravité relevé, et une position de conduite très assise.

Ces sacrifices peuvent paraître mineurs si l’on rationalise les aspects pratiques et valorise une position dominante sur le trafic, mais ils débouchent sur un résultat paradoxal qui ne devrait pas être sous-estimé. Les prestations sont nettement moins sportives que la présentation ou les spécifications pourraient le suggérer, et le déficit dynamique face à une Leon est tout sauf négligeable.