Marché auto suisse 2018: l’année WLTP
Dans un contexte d’incertitude et de confusion autour des interdictions d’accès touchant les vieux diesels sales, notamment en Allemagne et en France, les immatriculations de nouvelles voitures diesel ont fortement chuté, tombant à 30.0% sur l’année 2018. La différence est moins spectaculaire que dans les pays européens qui avaient fortement incité le diesel, mais elle reste marquante. Le diesel flirtait avec les 40% de PDM en début 2016, sa part a chuté d’un quart en 3 ans et le plancher reste incertain. La cible CO2 de 95 g/km applicable dès 2020 et les sanctions liées pourraient contribuer à inverser cette tendance: les diesels ont des émissions de CO2 inférieures à leurs équivalents à essence. Les immatriculations de véhicules à transmission intégrale ont atteint un nouveau record à 49.1%.
La part des motorisations dites alternatives (hybrides, électriques) progresse en valeur relative, mais reste faible dans l’absolu. La part des hybrides de tous types (mild-hybrid 48V, hybrides non rechargeables et hybrides plug-in) s’est établie sur l’année à 5.1%, celle des électriques à 1.8%.
Le volume de ventes de voitures électrique a progressé de 10.3% à 5’408 exemplaires, battant forcément un “nouveau record”, mais leur part reste encore anecdotique. A ce rythme de croissance, il faudrait 18 années pour que les électriques représentent 10% du marché helvétique.
SUVs über alles
Les suisses sont non seulement friands de transmissions intégrales, mais aussi de SUVs. Entre 2011 et 2018, leur part du marché à doublé passant de 18.7 à 40.4%. Les berlines et compactes classiques qui représentaient encore 65% du marché en 2011 sont tombées à 45%.