Essai Alfa Romeo Stelvio Quadrifoglio: dévergondé
Habillé du très électrique bleu misano, un changement bienvenu du sempiternel rouge Alfa. L’appréciation des lignes et volumes est une affaire de goût, mais le Stelvio Quadrifoglio a une présence visuelle indéniable. A l’intérieur, le dessin et l’agencement rappellent fortement la Giulia. L’impression qualitative initiale est très bonne. De beaux inserts en carbone, une sellerie de qualité, de sculpturales palettes de sélection en aluminium avec un feeling très “Ferrari-esque” forment un ensemble qui flatte la rétine et le bout des doigts.
Un examen plus attentif et surtout un usage quotidien laissent cependant apparaître des détails complaisants et regrettables à ce tarif (116’800 CHF tel qu’essayé). Les ajustement des coques en plastique du levier de sélection et des branches du volant sont approximatifs, dégageant des arêtes vives sur lesquelles ont pourrait se limer les ongles. Ce genre de détail ne passerait pas le contrôle de qualité chez Audi ou BMW. J’ai aussi regretté que l’habillage des portes alterne le cuir, le carbone et un infâme plastique dur.
Les sièges baquets sont excellents, avec de généreux rembourrages de maintien, réglables pneumatiquement de surcroît. La position de conduite est beaucoup plus assise que dans une berline avec un volant presque trop éloigné et un pédalier bas qui peut être gênant aux chevilles sur long trajet, mais c’est une constante chez les crossovers.