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Formule E: l’interview d’Allan McNish

Formule E E-Prix Zurich 2018

Q: Et l’adaptation par rapport au DTM ?

R: Significative. En DTM, on roule à fond. En Formule E, vous avez la gestion de l’énergie. Un week-end en DTM suit une procédure standard. Ici, rien n’est standard. Et c’est une des particularités vraiment cool de la Formule E. Nous avons une vue à long terme du développement de la voiture. Nous sommes en plein développement de la voiture pour la saison 5 et commençons à travailler sur la saison 6. Nous avons l’approche Audi très structurée pour délivrer performance et fiabilité. Puis nous arrivons sur l’épreuve et il y a toutes ces variables inattendues auxquelles nous devons nous adapter, le jour même. Le revêtement est différent sur la moitié du circuit.

Q: Donc vous ne faîtes pas de reconnaissances à l’avance ?

R: Impossible. Le tapis a été refait il y a une semaine ! Le team doit être composé de personnes capables de réagir très rapidement, très agiles. C’est aussi ce qui fait l’intérêt du championnat. Ce ne sont pas toujours les mêmes personnes qui vont trouver les bonnes solutions. Ca bouscule la hiérarchie, ça augmente l’intérêt des fans.

Formule E E-Prix Zurich 2018

Q: Quels sont les aspects uniques de la Formule E les moins appréciés du public ?

R: hier soir, dans notre meeting technique, nous discussions de notre stratégie et je me disais: je me demande si j’aurais pu ou su m’adapter en tant que pilote à ce genre de contraintes. Mon style était dur, agressif, attaque maximale, en particulier sur les freins et à l’entrée des virages. Je savais ce que je voulais de la voiture et étais chanceux que mon coéquipier Dindo Capello était sur la même longueur d’onde.

En Formule E, le pilote a peu d’assistance. Le team est limité par le règlement dans les informations de télémétries remontant de la voiture, nous ne pouvons pas aider le pilote significativement. Il doit changer la balance de freins au fur et à mesure de la chute de la tension de batterie et la variation de régénération que ça entraîne, il doit adapter son pilotage quand la température de la batterie change. Il doit avoir la patience d’attendre pendant la course, ça aurait sans doute été ma plus grande difficulté. Les pilotes font plus dans ces voitures qu’ils ne le feraient dans n’importe quelle autre catégorie. Il doit avoir la capacité de gérer tous ces paramètres alors qu’il pilote.

Les teams sont alignés sur le fait que les courses ont besoin de laisser la part belle aux pilotes pour être excitantes. Nous voulons pouvoir déployer des développements techniques, mais ils sont concentrés sur l’efficience.

Formule E E-Prix Zürich Daniel Abt Audi Schaeffler

Q: Avez-vous essayé la voiture ?

R: Oui !

Q: Qu’est-ce qui vous a frappé ?

R: les voitures ne sont pas difficiles en elles-mêmes. Elles ont un bon couple et une bonne puissance. Les pneus fournissent peu de grip par rapport à des slicks, et l’appui est limité, à dessein, pour avoir des zones de freinages plus longues et des opportunités de dépassements. La finesse est également plus importante en termes de gestion d’énergie que l’appui. Elles restent plaisantes et amusantes à piloter.

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