Home / Renault  / 

Essai Renault Koleos Initiale Paris: la piste du style

Essai Renault Koleos

La ville ou l’extra-urbain nous amènent souvent à devoir nous insérer rapidement dans le trafic. S’insérer dans le flux du trafic arrivant à 50 ou 80 km/h demande quelques secondes de réflexion. En effet, entre une pédale des gaz manquant de réactivité, le “turbo-lag” conséquent du dCi et une boite hésitante dans sa gestion de l’arrivée du couple, le Koleos met entre une à deux secondes pour commencer à se mouvoir avant que le couple ne déboule brutalement, et facilement cinq de plus pour arriver à une vitesse ne gênant pas le trafic. Si ce défaut peut être relevé sur quasiment tous les turbodiesel, il me semble bien plus marqué sur le Koleos 2.0 dCi. L’arrivée brutale du couple n’engendre pas de perte d’adhérence ou de retour de couple dans le volant, c’est au moins ça. Mais tout ce qui ne se trouvait pas impeccablement rangé aura glissé sous vos pieds si vous ne faites pas attention.

Essai Renault Koleos 2.0 DCi Initiale Paris

Ces accélérations mal maîtrisées amènent à une conduite saccadée, peu compatible avec un rythme soutenu, ce qui nous rappelle bien vite que nous ne sommes pas au volant de la dernière Megane RS. Si une conduite plus douce permet d’évoluer facilement sur tous les terrains, ce Koleos semble être plus à l’aise lorsque le rythme de la circulation varie peu, donc hors des villes et sur l’autoroute. Silencieux, doté d’un amortissement confortable gérant bien le roulis et le tangage, et de cette boite X-Tronic convaincante dans son agrément hors accélérations, il est parfaitement taillé pour faire des kilomètres dans un confort absolu comme le sont le Talisman et l’Espace.

Essai Renault Koleos 2.0 dCi Initiale Paris

Question consommation, si les 5.9 L/100km revendiqués selon la norme NEDC sont clairement illusoires, la consommation mesurée à 9.0 L/100 km est élevée, alors que bien la moitié de mon périple s’est effectuée sur autoroute.

Si des aspects positifs sont à souligner sur ce Koleos, à commencer par le design intérieur et extérieur, il y’a beaucoup à redire également. Une offre uniquement en diesel est devenue problématique alors que les consommateurs désertent ce carburant en masse, et que des blocs essence performants existent dans le portefeuille de la marque. L’équipement de la spécification Initiale Paris n’offre rien de particulièrement attractif, ormis la touche chic et raffinée du cuir Nappa pleine fleur. Mais, selon moi, la “palme” revient à un espace de rangement peu compétitif combiné à l’impossibilité d’embarquer sept passagers.

Le Koleos est coincé entre le X-Trail et l’Espace qui offre tous deux jusqu’à sept places. Si l’habitabilité et la polyvalence doivent primer, le monospace aura le dessus. Si l’expérience crossover et une position de conduite surélevée sont essentiels, la comparaison face au X-Trail tourne à l’avantage du nippon du fait d’un tarif de base plus attractif, à moins que des questions très subjectives – telles que l’esthétique – ou pratiques telles que la proximité d’une concession ne fassent pencher la balance en faveur du produit français.

Abonnez-vous !

Les derniers articles dans votre boîte email 1 à 2x par mois.