Essai Maserati Levante: nécessaire
Impossible de conclure ce compte rendu d’essai sans mentionner quelques aspects qui font tache. La climatisation de cet exemplaire semblait souffrir d’une sonde de température mal calibrée, situant une température agréable (normalement 22-23 degrés selon mon habitude) à 19 degrés celsius, avec des courants un peu erratiques d’air chaud ou d’air froid.
La transmission souffrait également d’un jeu perceptible occasionnant des à-coups en roulant sur un filet de gaz. Ce sont des défauts singuliers sur un véhicule aussi peu kilométré. J’ai également pesté contre le sélecteur de marche à impulsion. Ce genre de mécanisme me donne pleine satisfaction chez BMW, Audi ou Jaguar, mais cette exécution est désagréable et imprécise. L’unique commodo est d’une ergonomie très discutable, rendant par exemple le commutateur d’essuie-glace arrière inaccessible. Des détails, me direz-vous, mais qui constituent une entrave parfois irritante au quotidien.
Pour atteindre des objectifs de croissance ambitieux, Maserati ne peut pas se contenter d’être présent dans les segments de marché en vogue. Face à une concurrence tenace, il faut à la fois exceller et se différencier. Ce dernier élément est présent dans le Levante, tant dans le design intérieur et extérieur qui changent de l’austérité allemande et peuvent séduire les amateurs du style.
L’excellence est une conclusion plus difficile à atteindre. Il est possible que le Levante délivre une prestation dynamique plus convaincante en version S essence, mais l’équation pondérale reste problématique, même avec les 96 kg d’allègement promis. Si le prospect attend de la Levante le croisement idéal entre une rigueur allemande un peu ennuyeuse et un chic transalpin charmeur, la déception risque d’être au rendez-vous.