Essai Tesla Model X 90D
La voiture dispose d’une connexion internet permanente assurant le fonctionnement des différents services à bord. On peut noter la possibilité d’avoir les radios en streaming, ainsi que l’accès Spotify. L’accès internet 4G ainsi que l’abonnement Spotify sont gratuits, ou compris dans le prix de la voiture selon sa manière de voir les choses. Cet accès internet permet également de recevoir des mises à jour du software de la voiture, nous en auront deux lors de notre semaine de test. Ces mises à jour peuvent se programmer pour être installées durant la nuit. Elles permettent à Tesla de fournir de nouvelles fonctions ou améliorations. Une application mobile pour smartphone est également fournie au propriétaire, elle permet de surveiller à distance le niveau de charge, la position de la voiture, ou le parcage dans un endroit serré de l’extérieur de la voiture.
Il est temps de prendre la route. En roulant à faible vitesse, on évolue dans le silence caractéristique des voitures à propulsion électrique. Lorsqu’on accélère, les bruits de roulement dominent: la voiture est chaussée de pneus Michelin Latitude Sport 3 en 255/45 20 à l’avant et 275/45 20 à l’arrière. Sur route inégale, j’ai trouvé le confort de roulement un peu rêche. La contrepartie est un comportement routier de bonne facture. La voiture vire à plat, peu de plongée lors des freinages, le comportement est bien aidé par le pack de batterie placé sous le plancher et pesant près de 600 kg, ce qui contribue à abaisser le centre de gravité. Il est possible d’aborder les virages à vitesse soutenue. Je suis surpris par l’équilibre de cette voiture, elle n’est certes pas très vive dans les enchainements de virages, mais elle n’est pas pataude non plus.
Rouler en voiture électrique c’est aussi disposer de beaucoup de couple moteur, et sur cette Model X 90D le couple est très conséquent: 660 Nm, surtout disponible immédiatement au démarrage. L’accélération est très incisive, étonnante pour une voiture dont le poids annoncé est de 2468 kg. Les reprises sont immédiates aux vitesses usuelles sur nos routes et autoroutes. Les dépassements, même sur route de montagne s’effectuent en un éclair. Sur les Model X livrés en Suisse, le couple est transmis à deux moteurs, un par essieu. Lorsqu’on lève son pied droit de l’accélérateur la voiture commute en mode régénération d’énergie et recharge les batteries en ralentissant. Il est très facile de doser la pédale de « gaz » de manière à ne pas solliciter les freins pour les ralentissements, même en descente. Lors de freinage d’urgence, l’inertie de la voiture est bien présente, et le ralentissement ne me paraît pas le meilleur de ce qu’on trouve sur le marché.
Tesla est aussi un pionnier pour ce qui concerne la conduite autonome. Sur notre voiture de test, ce système n’est pas fonctionnel, le software étant encore en version béta, la règle est de ne pas confier à la presse un système en cours de développement. Les voitures actuelles, dont celle de notre essai, peuvent obtenir en option un pack de « pilotage automatique amélioré » qui consiste en 4 caméras et 12 senseurs ultrasoniques disposés tout autour de la voiture. Il existe en plus un second pack proposant 4 caméras supplémentaires, le tout coutant un supplément de CHF 8800.- (€9100.-). Ils permettent à la voiture de connaître avec précision tout ce qui se trouve autour d’elle. C’est le software autopilot 2.0 exploitant ces informations qui est encore en phase de test.