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Essai Audi R8 V10 Spyder

Essai Audi R8 V10 Spyder

Des températures encore clémentes pour la saison, une belle fin d’après-midi ensoleillée, je profite de quelques heures pour embarquer un exemplaire jaune Vegas et partir pour la route côtière entre Sant Feliu de Guixols et Lloret de Mar. De beaux points de vue sur la Méditerranée, un enchaînement incessant de virages serrés, le dépassement occasionnel d’une voiture se traînant à 30 km/h. Ce terrain met en relief la remarquable homogénéité du châssis de la R8. Agile dans les changements d’appui, fiable dans les accélérations en sortie de courbe serrée, imperturbable  sur les inégalités, je retrouve presque toutes les qualités que le coupé R8 V10 Plus avait démontré dans les alpes helvétiques, avec une petite nuance. Le train avant me semble un peu moins incisif, un peu moins franc et mordant. Selon les gens d’Audi, il n’y pas de différence intentionnelle de réglage de géométrie entre Spyder et Coupé, donc l’explication est peut-être à aller chercher dans la monte pneumatique, 19” en Continental SportContact 6 sur le Coupé contre 20” en Pirelli PZero sur de sublimes jantes forgées (optionnelles) sur le Spyder.

Essai Audi R8 V10 Spyder

Cette nuance identifiée, le comportement et la prestation d’ensemble sont enchanteurs. C’est l’expérience supercar par excellence, mais sans le côté indomptable et intimidant. Le cadre, le son, la performance, le grip, tout concourt à des sensations de très haut niveau, mais avec une facilité de conduite déconcertante tant que l’on respecte les vitesses atteintes à la moindre accélération. Toutes les voitures présentes étaient équipées de freins céramiques, je n’ai donc pas pu tester les disques en acier de base. La monte carbone céramique est irréprochable en usage routier, que ce soit en mordant, puissance et feeling. Selon Audi, plus de la moitié des clients la spécifient sur les R8 (les modèles V10 Plus en sont dotés de série), malgré le tarif conséquent (CHF 11’570). La boîte S-Tronic s’est également montrée irréprochable, douce en conduite décontractée, rapide et précise à l’attaque.

Audi R8 V10 Spyder Monterey Green Essai Audi R8 V10 Spyder Console Centrale

Alors que je traverse tranquillement Tossa sous les regards admiratifs des autochtones sortis faire leurs courses du soir, une conclusion s’impose: Audi a réussi son Spyder R8, délivrant tous les attraits de la conduite au grand air sans compromis sur les prestations dynamiques.  Un défaut notable de l’Audi R8 demeure l’espace de chargement pour partir en week-end. Le coffre de 112L est étriqué et ne reçoit qu’au grand maximum un petit bagage de cabine et un sac souple. Et à la différence du coupé, il n’y a aucun espace de rangement derrière les sièges. C’est un réel handicap, de ceux qui rendraient la perspective d’un road trip d’une semaine en couple difficile à réaliser. Cette carence pratique n’est cependant pas pire que sur la première R8, il est juste regrettable qu’elle n’a pas été adressée.

La première R8 a été un succès incontestable pour Audi. Sortie en 2007, elle a donné une nouvelle dimension à la marque, étendant le portefeuille vers le haut avec un produit légitime qui s’est écoulé à 27’000 exemplaires, dont environ 6000 Spyder. Tout porte à croire que cette seconde génération va connaître le même destin.

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